Réalisé par Brian Yuzna
Avec
Melinda Clarke, J. Trevor Edmond et Kent McCord
Édité par Seven7
Elle est d’enfer pour les français, she’s to die for pour les
anglo-saxons. Dans les deux cas, Julie, son corps statuesque
(pour les adeptes du piercing..) et son histoire d’amour au-
delà de la mort, écrivent une des meilleures pages du cinéma
fantastique des années ‘90.
Non, ce n’est pas Ghost ni Apparences. « Le
retour des morts vivants 3 » est et reste un film de zombies
(qui suit la filiation de la saga initiée par Dan O’Bannon) !
Mais il s’offre un coup de théâtre et une trajectoire
« romatico-sadomaso-gore » que ces prédécesseurs n’avaient pas
osé aborder.
Car Julie vit des jours heureux avec le fils du commandant
d’une installation militaire top secret, jusqu’au jour où elle
meurt dans un accident de la route. Le garçon la ramène à la
vie… et le film commence. Est-ce que l’amour sera plus fort
de la zombification et de l’appel aux pulsions cannibales ?
Est-ce que le sexe avec une mignonne fiancée cadavre est
licite ?
Brian Yuzna joue à titiller les limites (comme dans son
précédent « Society » et dans sa production de
Re-Animator), et offre au cinéma fantastique
contemporain l’une de ses plus étonnantes « scream queens ».
Toute la beauté du « Retour des morts vivants 3 » réside dans le
fait que le film ne sait pas et ne veut pas s’arrêter à la
barrière de l’acceptable. Ames sensibles s’abstenir.
La joie et la déception en même temps. La joie pour la
parution en DVD d’un des chefs-d’oeuvre du cinéma horror.
Déception car « Retour 3 » est en format recadré et au minimum
syndical. Quelle mouche a donc piqué Seven7 pour ne pas avoir
offert à ce film la cinquième partie des efforts qu’ils
consacrent à un … Le Petit vampire ??!
Même si l’argumentaire du rapport qualité-prix reste
intéressant (VF + VOST avec sous-titres imposés, pour cette
édition « budget »), le vrai DVD de « Retour 3 » reste à faire…
Juste une bande-annonce (qui plus est, en VOST et en format respecté !), et c’est tout.
La déception. Les zombies dévorent le coté gauche et droite de la pellicule d’origine, et ne laissent qu’au spectateur qu’une image 4/3 au format recadré. Le master utilisé n’a est pas non plus d’une qualité surnaturelle, et laisse apparaître ses limites de définition et quelques plans un peu dégoulinants de couleurs.
C’est la seule chose qui sauve le DVD. Le disque offre le choix entre une VF et une VO sous-titrée en Dolby Surround. La dynamique et l’amplitude des pistes audio est acceptable, avec un avantage pour la VO, pour ses détails plus poussés.