Le Funambule (2008) : le test complet du DVD

Man on Wire

Réalisé par James Marsh
Avec et Philippe Petit

Édité par Diaphana

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Critique

Qu’est-ce qui pousse un homme à vouloir avancer sur un câble d’à peine 3 cm de diamètre tendu entre deux buildings à 450 mètres de hauteur ? La folie ? La poésie ? La passion ? Le rêve ? Tout cela à la fois ?… À cette question, à ces questions, encore aujourd’hui, Philippe Petit est incapable d’apporter de réponse précise. Et après tout, est-ce nécessaire ? Quand on y pense, demande-t-on à un chanteur pourquoi il chante ou à un peintre pourquoi il peint ? Oui, cela arrive, mais cette question est tout de même d’une fabuleuse impertinence ! Qu’un artiste s’exprime avec des pinceaux, une guitare, sa voix ou un câble d’acier, il reste un artiste, un être humain qui désire communiquer avec ses semblables d’une façon qui lui est propre.
Philippe Petit, fait partie de cette catégorie d’hommes. Cet autodidacte touche-à-tout aime à flâner au-dessus du sol. Et c’est cette passion qui l’a mené à « marier » les deux tours jumelles du World Trade Center en août 1974 dans un ballet aérien sans filet ni aucune protection que ce soit (comme à son habitude).

Le film de James Marsh raconte la véritable épopée de cet événement unique. Entre interview, images d’archives et reconstitution, entre couleurs et noir & blanc, il nous entraîne dans la passion (folie) d’un homme que rien ne peut arrêter dans l’assouvissement de son rêve. Les ambiances sont palpables, la tension réelle et, même 34 ans plus tard, l’émotion des principaux protagonistes de ce « crime artistique du XXe siècle » est au rendez-vous, comme si ils vivaient pour la première fois l’enivrement nerveux d’un tel « coup monté »…

Mais Philippe Petit n’est bien évidemment pas la seule « star » de ce documentaire qui, tel un album de famille, nous replonge dans la vie de ces tours jumelles. Et même si le film évite soigneusement d’en évoquer la fin, on ne peut s’empêcher de penser au destin de ces deux colosses de béton et d’acier, finalement tout aussi vulnérables que le funambule qui les chevauche…

« Le funambule » est une véritable « pause » dans le temps et l’espace, une bouffée d’air frais, un coup de coeur…

Présentation - 3,5 / 5

S’agissant d’une critique à partir d’un « check disk », nous ne pourrons pas parler du boîtier qu’on imagine sans chichi. Le DVD quant à lui est habillé d’un menu très sobre, animé et sonorisé juste ce qu’il faut pour nous mettre dans l’ambiance.

Bonus - 3,5 / 5

On trouve ici principalement une interview « supplémentaire » de Philippe Petit (parlant enfin français) qui revient sur son histoire personnelle, sur ses autres passions… 25 minutes souvent redondantes avec le film mais qui permettent également de « cerner » (si il est possible de cerner un tel homme) la personnalité de cet Artiste aux multiples talents.

Une trop courte galerie photos accompagne la bande-annonce du film ainsi que quelques bandes-annonces de l’éditeur.

Image - 4,0 / 5

Aller/retour permanent entre interviews récentes, images d’archives et reconstitution. Les sources sont donc forcément très différentes. Le tout est quand même soigné et la compression se fait oublier tout le long du film pour laisser les images faire leur travail de narration sans encombre.

Son - 4,0 / 5

Bel effort pour un film-documentaire : 2 pistes en VO (5.1 + 2.0) et 1 piste en VF doublée. Nous ne sommes pas dans un film à grand spectacle et donc la piste 5.1 ne va pas vous transporter dans un tourbillon d’effets… mais elle apporte son lot d’ambiances discrètes à ce film si particulier.

Configuration de test
  • Vidéo projecteur Toshiba TDP-MT700
  • Sony PlayStation 3
  • Ampli Denon AVR 2807
  • Kit enceintes/caisson Morel Nova (configuration 7.1)
  • Diagonale image 302 cm