Réalisé par Jim Henson
Édité par Sony Pictures
Dans un monde sans temps, le grand cristal se brisa. De cette scission surgirent deux races : les affreux Skeksis et les paisibles Mystiques. Mille ans après, un couple d’Elflings entreprend un voyage périlleux, pour essayer de réparer le cristal Une épopée terrassante dans le domaine fantasy, comme aucun film avait pu faire avant. Toute l’art (pour les animatroniques) et la matière de Jim Henson et du dessinateur Brian Froud, au service d’une histoire simpliste, mais universelle.
Il y a des films qui deviennent des oeuvres intemporelles, qui accompagnent le spectateur pendant toute sa vie. « Dark Crystal » fait partie de cette catégorie. Dans cette Edition Collector (jamais ce label aura été autant mérité), le publique français a enfin accès à une pluie de contenus et suppléments qui étaient réservés aux « special editions » des LaserDiscs NTSC. Ce DVD permet une fois de plus à Columbia de marquer sa différence par rapport à ses concurrents. La seule reproche qu’on pourrait faire à ce disque est que les menus sont si colorés, qu’ils rendent la lisibilité un peu difficile.
Ce DVD croule littéralement sous le poids des suppléments, dont certains sont des véritables pièces de collection. On commence avec un making of extraordinaire de 57 minutes (tourné en 16 mm !) sur la conception du monde de « Dark Crystal ». Passage obligé ensuite par 8 scènes supplémentaires, qui sont essentiellement des versions longues de passages déjà présents à l’écran (hélas, elles viennent sans doute d’un internegatif, et la qualité n’est pas vraiment au rendez- vous). Et pour finir, on trouve un bestiaire très réussi des personnages - il n’y a aucun humain dans le film, les filmographies, la bande-annonce et le teaser. Et le tout en VO sous-titrée ! Rarement on a vu un DVD avec des contenus aussi riches qu’intéressants.
Une restauration de la pellicule d’origine de toute beauté, puisqu’on arrive à déceler la granulosité résultante des passages multiples de la pellicule lors des scènes avec un écran bleu. Les rares imperfections ici et là peuvent être pardonnées. Même la technologie a ses limites.
On a l’habitude de se demander quelle est l’utilité de remasteriser en 5.1 des pistes audio qui ne l’étaient pas. « Dark Crystal » est l’exception qui confirme la règle. Pour une fois, le travail est très soucieux des timbres originaux, et il s’efforce d’exploiter à mesure égale tous les canaux. En revanche, la piste VF est en simple mono (très probablement car le distributeur n’avait pas jugé nécessaire à l’époque de faire plus..).