Death Note - Les films : L'intégrale (2006) : le test complet du DVD

Réalisé par Shusuke Kaneko
Avec Tatsuya Fujiwara, Ken'ichi Matsuyama et Asaka Seto

Édité par Kazé Animation

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Le 01/12/2008
Critique

On dit parfois que la plume est plus forte que l’épée. Cette phrase trouve une signification littérale dans Death Note, l’une des sagas les plus originales du manga japonais, qui a connu une adaptation animée et désormais filmique (un remake hollywoodien est aussi dans les starting blocks).

Le Death Note est un carnet noir. Ou, plus précisement, le pouvoir de vie et de mort sur chaque être humain sur Terre. Il suffit d’y écrire un nom et d’avoir l’image de la personne en tête, pour que celle-ci meure. La cause par défaut du décès est la crise cardiaque, mais on peut être créatifs. À partir du moment où un nom est écrit dans le carnet, il n’y a plus de marche arrière, et plus rien ne pourra sauver la victime d’une mort certaine.

Un exemplaire du Carnet de la Mort tombe entre les mains de Light Yagami, un brillant étudiant promis à une carrière dans la police japonaise et désabusé par le crime qui ronge la société. Le Death Note remplace vite les manuels du code pénal ; Light décide d’exécuter les criminels qui échappent à la justice, dans l’espoir de bâtir un monde meilleur. Mais il dévient en même temps le pire des dictateurs, un tueur en série qui efface de la planète quiconque s’oppose à sa vision du monde.

Un seul homme possède l’intellect nécessaire pour démasquer Light Yagami : le mystérieux investigateur « L », qui cache sa véritable identité. La partie d’échecs entre Light et L est lancée, et chacun devra se surpasser en déductions et manipulations pour découvrir l’identité de l’autre, dans un jeu mortel où l’enjeu est le libre arbitre de l’humanité…

Le succès de Death Note s’explique avant tout par l’intelligence et la subtilité du manga de Tsugumi Ohba. Chaque lecteur ou spectateur est pris à témoin dans la maestria de L et Light, qui s’affrontent à coups de neurones pour concocter des pièges et manipulations plus diaboliques les uns que les autres.

En même temps, Death Note déjoue facilement le traquenard de « l’histoire de vigilantes » et s’interroge sur les conséquences sociales et humaines du pouvoir absolu. Le pouvoir corrompt plus vite lorsque son détenteur ne voit pas le sang de ses victimes - juste l’encre noire qui lui a servi à marquer leurs noms. C’est la thèse des 2 films, qui ignorent les personnages et développements parallèles de l’histoire, pour ne retenir que le résultat du passage du héros et du méchant : le rêve fou d’un homme qui se croyait Dieu et la détermination de son opposant, qui ne connaîtra aucune limite pour l’arrêter.

Présentation - 3,0 / 5

Un simple surétui cartonné avec les 2 double DVD des films en boîtier keep case traditionnel. Venant de la part de l’éditeur qui nous a habitué aux plus belles pièces de collection du DVD en France, l’assemblage est un peu juste.

Ca va nettement mieux avec l’exécution artistique, qui reprend dans les menus l’imagerie de Death Note. Kaze a fait le bon choix en composant ce bipack à partir des éditions collector individuelles, qui offriront aux acheteurs un aperçu complet des coulisses des adaptations filmiques en « live action » de la saga.

Dommage pour la disparition des livrets des DVD unitaires.

Bonus - 4,0 / 5

La pièce de résistance de chaque film est un long making of - respectivement de 50’ et 69’ (et en VOST). Ce sont en fait de véritables carnets de tournage - accessibles à la volée ou par chapitrage. Le premier documentaire détaille également la conception par ordinateur des Dieux de la Mort Ryuk et Rem (motion capture, modélisations d’après le manga, etc.).

Le 1er film inclut aussi un module de Rushes (13’13”), qui complémente le Making of.

Le reste des bonus se limite essentiellement à du fan service : une conférence de presse, quelques présentations des films aux avant-premières et une petite interview parodique des acteurs qui jouent Light Yagami et L. Ces éléments n’apportent pas un éclairage complémentaire des 2 films, mais nous aideront à mesurer le phénomène du concept de Death Note.

Sur les disques 1 de chaque film, on retrouve pour finir une sélection de bandes-annonces Kaze et les crédits des galettes.

Image - 4,0 / 5

Un bon encodage avec une colorimétrie qui respecte les tons atténués du film. Même si certains décors reprennent les conceptions graphiques du manga, les cinéastes ont opté pour une incrustation du récit dans le Japon au quotidien. La narration visuelle n’est plus la même : la série animée s’appuie sur des tons contrastés pour séparer le bien du mal, tandis que les films se concentrent sur les conséquences du Death Note, et sur ses victimes.

Son - 3,5 / 5

Juste des pistes 2.0 en VF et VO, mais avec une dynamique et une précision qui dépassent la platitude de certains 5.1. Notre préférence « artistique » va vers la version originale, beaucoup plus dramatique que le doublage français. Les puristes grinceront des dents en découvrant que sur le deuxième film, le nom de Misa-Misa a été francisé en « Ming-Ming » !

Notons que les sous-titres sont imposés et qu’il n’est pas possible de changer de langue à la volée.

Configuration de test
  • Écran plasma Fujitsu P42HTS40GS (42", HD Ready)
  • Pioneer DV 565-A
  • Denon AVR-1801
  • enceintes frontales, centre et surround Davis Odyssée
  • TEST EN YUV AVEC UPSCALING 1080i