Réalisé par Woody Allen
Avec
Woody Allen, Diane Keaton et Harold Gould
Édité par MGM / United Artists
Au fin fond de la Russie des Tsars, Boris Grushenko (Woody Allen)
aime Sonja (Diane Keaton). Pour lui prouver son amour -enfin, il
n’a pas tellement le choix !-, il décide de rejoindre l’armée
russe en guerre contre Napoléon…
La référence à « Guerre et Paix » de Tolstoï est évidente jusque
dans le titre même du film. Cependant, Allen choisit de nous
servir une farce extravagante et comique dont il a le secret
depuis Bananas. Certaines parodies de longues tirades
métaphysiques riches en syllogismes côtoient les répliques les
plus drôles. S’il est un film purement comique, Guerre et
Amour n’en est pas moins une interrogation sur la place de
la femme sur terre.
Est-elle un élément divin venu mettre l’homme à l’épreuve ?…
Une question à laquelle tente de répondre avec humour Woody
Allen tout au long du film.
Au final, ce long métrage complète avec brio la première période
du réalisateur, époque que l’on peut qualifier de burlesque avec
des films incontournables comme Prends l’oseille et tire-toi,
Bananas, Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe (sans jamais oser le demander),
Woody et les robots.
Fidèle à l’affiche originale du film, la jaquette reprend au verso le résumé de l’histoire, les langues proposées en mono (français, anglais, allemand, italien, espagnol) et les différents sous-titres (dix au total). Des menus fixes et muets nous sont offerts. Même si elle manque d’animation et d’originalité, l’interactivité est esthétiquement réussie ; elle nous guide clairement vers les choix des langues et des sous-titres, vers les chapitres (16 au total) et la bande-annonce originale. L’image est en 16/9 anamorphique. On aurait aimé davantage de suppléments que cette maigre bande-annonce.
Une bande-annonce non sous-titrée. Elle mérite toutefois le détour…
S’appuyant sur un master peu exempt de défauts, l’image souffre de quelques taches et l’on constate une légère granulation. Les couleurs sont assez saturées. Toutefois, on ne peut s’empêcher encore une fois de penser que ces imperfections confèrent un certain charme à l’ensemble.
Un mono est proposé dans toutes les langues. Tout fan de Woody Allen se doit obligatoirement de voir le film dans sa version originale. La VO est claire et elle présente un bon dynamisme d’ensemble. La piste française est assez claire mais ne fait pas jeu égal avec les versions allemandes et italiennes très nettes. Enfin, bien qu’elle soit très dynamique, la version espagnole « crache » légèrement.