Avec et Claude Nougaro
Édité par Mercury Records
Difficile de résumer en quelques lignes ce que peut apporter
ce témoignage des 20 premières années de carrière de Claude
Nougaro. À la limite, il n’y à pas grand chose à dire. Mettez
les DVD dans le lecteur et laissez-vous porter par un flot de
mots et de mélodies tantôt douces ou ironiques et tantôt
graves ou dramatiques.
C’était le talent de Nougaro. De sa voix ensoleillée, il avait
embrassé le jazz et le blues, l’Afrique et le Brésil, et savait
comme personne jongler avec la langue de Molière. Empreint de
poésie et de lyrisme, et surtout chargé d’une grande énergie, il
faisait vibrer ses chansons comme autant de petites histoires.
Il est d’ailleurs intéressant de constater dans ces DVD, à quel
point il pouvait mettre en scène et « jouer » ces histoires avec
un naturel déconcertant. Serait-il passé à côté d’une carrière
d’acteur ?
En tout cas, il n’est pas passé à côté de sa carrière de chanteur
comme le prouvent ces 80 et quelques titres qui ne couvrent d’ailleurs
que la période 60-80 (faut-il s’attendre à un autre coffret pour la
suite ?).
Quelques extraits d’interviews et d’émissions sont saupoudrés ici et
là, comme autant de petits entractes qui ajoutent encore au sentiment
d’intimité partagé avec l’artiste. Sans oublier les quelques duos,
de véritables raretés qui feront frémir de plaisir les amateurs.
Aucun commentaire, aucune voix off pour venir troubler ce rendez-vous
privilégié. Nougaro, vous, les mots et la musique, c’est tout.
Un très belle initiative, visiblement réalisée avec coeur et avec un grand
respect pour l’oeuvre de ce géant éternel de la chanson française.
Sobriété est le mot d’ordre de cette édition limitée. Même si elle s’offre un coffret métallique comme écrin, l’ensemble du packaging arbore un noir et blanc très classe. Menus très sobres également.
Il est dommage de plomber la note globale de cette édition, mais mis à part le programme principal, il n’y a rien d’autre sur ces galettes.
Gros travail de restauration sur des sources aux provenances
on ne peut plus variées. Il reste quelques pliures de bande
vidéo ou quelques tâches de pellicule, mais étant donné l’âge de
ces documents, le résultat est plutôt réussi.
Il est à noté qu’Universal a fait le choix d’encoder ce signal vidéo
en anamorphique. C’est à dire que malgré le fait que les images
soient au ratio 1.33, vous n’aurez pas à modifier les réglages
de votre diffuseur 16/9e qui pourra afficher les images telles quelles.
Comme pour l’image, un impressionnant travail de restauration a été effectué sur toutes les sources afin d’offrir stéréo en PCM et 5.1 en Dolby Digital et DTS. La piste DD5.1 est à éviter à cause d’une dynamique assez plate. La piste PCM est fantastique de clarté. Quand à la piste DTS 5.1, elle reprend cette clarté et lui ajoute une légère profondeur qui donne au « spectacle » une ambiance tout à fait particulière.