Vampires (1997) : le test complet du DVD

John Carpenter's Vampires

Édition Collector

Réalisé par John Carpenter
Avec James Woods, Daniel Baldwin et Sheryl Lee

Édité par H2F

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Le 31/10/2001
Critique

De l’ail ? Rien à faire. Une croix ou de l’eau bénite ? Ca ne sert à rien. Un pieu dans le coeur ? Oui, mais alors il faut assurer, car les suceurs de sang ne ressemblent en rien aux créatures de Buffy, où un coup de kickboxing suffit pour les (r)envoyer dans l’au-delà. Non, pour tuer les vampires de John Carpenter, il faut du sang, des tripes, et les gueules de James Woods et Daniel Baldwin.

Et - fidèle à son habitude - Carpenter ne fait pas les choses à moitié. Dans un monde où on demande aux cinéastes horror de se conformer aux règles politically correct, John Carpenter réalise un film aussi jouissif et gore qu’Une Nuit en enfer de Rodriguez, et aussi irrévérent que Near Dark de Kathryn Bigelow. Un film où les vampires restent vampires, mais où leurs chasseurs sont une cinquième colonne entraînée et mandatée par le Vatican, où les chevaliers de la lumière n’hésitent pas à aller aux putes, et où la vraie source du mal reste toujours le pouvoir et la bureaucratie.

« Vampires » est donc un film politique habilement déguisé en Van Helsing. Un conte westernisant (un autre sur le compte de Carpenter), qui masque son manque relatif de moyens par un rythme diabolique, et par une brochette d’acteurs-cowboys (Woods, Baldwin, Sheryl Lee) bien calés dans leurs personnages. Une oeuvre sauvage et au charme irrésistiblement surnaturel.

Présentation - 4,0 / 5

En France, John Carpenter est un auteur, en Allemagne il est un cinéaste, et aux Etats-Unis… hum… does anybody know a John Carpenter ??! Normal que ce soit donc la France à avoir le privilège - et les moyens financiers - pour sortir une édition collector 2 disques bien digipackée. Bref, un disque à garder et à conserver au chaud.

Pourquoi deux disques ? Parce que un ne suffisait pas pour loger les pistes DD et DTS, et les suppléments. Forcément, le premier DVD affiche donc tout complet, tandis que le deuxième se révèle un peu juste au niveau des contenus.

Les menus animés sont fonctionnels sans être spectaculaires. Mais ce qu’on regrette le plus, n’est pas tellement les sous- titres imposés (une constante contractuelle chez Film Office), mais plutôt l’absence de quelques petits goodies, de la cerise sur le gâteau, quoi…

Bonus - 3,5 / 5

Trop petits pour un seul disque, et trop gros pour deux. Voici le grand limite de cette édition collector. Ses bonus sont le classique verre mi-plein, mi-vide.

Comme c’est l’habitude sur ce genre d’éditions, un seul bonus est à l’affiche sur le disque 1 : le commentaire audio de John Carpenter (en VOST). Une session explicative, jamais ennuyeuse ni avare en détails sur la fabrication du film. Dommage juste qu’elle ne soit pas à la hauteur du commentaire de Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin, où Carpenter se livrait à un vrai tour de force en duo avec Kurt Russell.

La pièce maîtresse du deuxième disque - et des bonus tout court - est un long documentaire-portrait sur Carpenter (voix off en VF, interviews en VOST) produit par l’American Film Institute, et diffusé à son temps sur la chaîne « CinéCinémas » en France. Il s’agit d’un long voyage didactique (peut-être trop) à travers la filmographie de l’auteur. On n’apprendra pas de secrets particuliers, mais le document (qui s’arrête en 1997) met en valeur l’intégrité et le refus du compromis de John Carpenter.

Et c’est à peu près tout. Le reste suit les standards habituels : une featurette issue de l’EPK (VOST), deux filmographies déroulantes - et pas une de plus, et le bandes-annonces de « Vampires » et de « Ghosts of Mars », en 16/9 mais en VF uniquement.

Faute de moyens (ou de matériel disponible), les extras de cette édition arrivent un peu essoufflés à l’arrivée. Dommage pour l’absence de bonus cachés, même si les présents - avouons-le - méritent une place de choix dans les DVDthèques carpenteriennes.

Image - 4,0 / 5

Très bon piqué de l’image. Le problème se situe plutôt au niveau des arrières-plans, qui ont été un peu sacrifiés pour laisser davantage de place aux pistes son. Mais sur un film aussi dynamique que « Vampires », on se soucie avant tout de la fluidité des cadrages..

Son - 5,0 / 5

Un sans faute. Que ce soit en VO ou VF, en Dolby Digital ou en DTS, l’ambiance sonore du film reste explosive. Le choix se fera sur les appréciations personnelles : doublage très trashy et limite vulgaire, et version originale pour les inconditionnels de James Woods.

L’impossibilité de changer de langue à la volée ne simplifie pas les comparaisons. Les deux pistes DD sont très brutes et dynamiques, un peu à l’image du film. Mais les bandes DTS ne font pas de prisonniers : effets sonores, crescendo dynamiques, soin dans les détails, ambiance parfaitement enveloppante : tout est bon dans l’univers carpenterien.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony WEGA 16/9 82 cm
  • Sony PlayStation 2
  • Denon AVR-1801
  • enceintes frontales, centre et surround Davis Odyssée
Note du disque
Avis

Moyenne

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1
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herve
Le 8 novembre 2004
Le chef d'oeuvre de John Carpenter, un film construit comme un western urbain ou l'amitié tient une place omniprésente. De l'humour, des scènes d'actions, rien ne manque à ce film filmé de main de maitre par John Carpenter avec un face à face entre James woods et Thomas Ian Griffiths qui ravira les plus sceptiques d'entre vous. A ne manquer sous aucun prétexte.
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Jay
Le 9 avril 2003
"Dis-moi Padre, tout à l'heure quand je t'ai botté le cul, çà t'as filé le gourdin?"
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John Carpenter signe un chef d'oeuvre du fantastique : LE meilleur film de vampires de tous les temps, rythmé par une musique tonitruante et le riffs de guitare! Le Maître au sommet de son art nous a concocté un western fantastique gothique, très gore, tourné dans les paysages merveilleux du Nouveau Mexique, dominé par un James Woods grandiose. Violent, brutal, drôle, flamboyant, apocalyptique, crépusculaire... les mots ma manquent pour décrire ce film.
Une chose est sûre: çà va saigner.
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Cyril
Le 12 mars 2003
Alors comme ça, Big John serait fatigué et ne serait plus capable de faire les films joyeusement irréventieux comme l'ont été en leur temps Invasion Los Angeles ou New York 1997 !

Bon, ok, Los Angeles 2030 n'est pas terrible et Ghost of Mars n'est pas le film qu'on attendait, mais ce Vampires là est bien un film de John Carpenter et il en porte les signes sur tout le long de ses 1h45.

James Woods se révèle être un héros carpenterien (mais si, ça se dit !) plutôt anti-conformiste même en comparaison des autres, et c'est peu dire !

En fait, nous n'avons plus l'habitude de voir des anti-héros vraiment 'méchant' à un moment où les principaux films de genre sont subventionnés par les grands studios, d'où le côtè un peu jouissif de ce film !

Bref, un film étrangement sous estimé, même par les fans de Carpenter et j'espere réellement que cette édition DVD plutôt bien faite (un bon reportage sur le réalisateur et un rendu impeccable - le commentaire est au mieux oubliable, au pire agaçant) permettra à certains de le redécouvrir.

Oystercult

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