Réalisé par Antonia Bird
Avec
Guy Pearce, Robert Carlyle et David Arquette
Édité par 20th Century Fox
A son retour de la guerre de Sécession, le capitaine John Boyd
est décoré en véritable héros alors qu’il n’est qu’un lâche…
A la bataille, il laissa ses hommes se faire massacrer un à
un, sans esquisser le moindre geste, en se faisant passer pour
mort. Son supérieur, s’étant rendu compte de la supercherie,
décide de l’envoyer à fort Spencer, pendant un hiver rude. Peu
de temps après son arrivé, un homme va venir perturber la
petite vie tranquille de la communauté…
Passé totalement inaperçu en salles, « Vorace » n’est pas moins
qu’un chef-d’oeuvre ! N’ayons pas peur d’employer les thermes
appropriés…
Il revisite le thème, mille fois abordé, du cannibalisme, en y
apportant un souffle nouveau. Associer le vampirisme au
cannibalisme était un pari risqué, mais pourtant réussi ! En
multipliant les sujets abordés tels que le courage, la peur,
l’envie ou le dégoût, l’oeuvre se crée sa propre identité, et
ne souffre d’aucune comparaison possible. Le film renoue ainsi
avec le bon vieux cinéma : simple, rapide, mais terriblement
efficace !
S’appuyant sur un scénario machiavélique, la réalisatrice
Antonia Bird (Face) fait des merveilles. Ses
personnages, tous plus ou moins mauvais, sont magistralement
interprétés par des acteurs de haut calibre. Et que dire de
cette musique… Par moment, en parfaite osmose avec le film,
et d’autres fois, en décalage total… Un régal !
Une oeuvre tout simplement indispensable.
De simples menus fixes et muets. Très peu de soins ont été apporté au disque, si ce n’est au niveau de ses suppléments. Notons aussi qu’il est impossible de changer de piste audio à la volée.
Trois commentaires audio, tous en VOSTF, sont disponibles sur
le DVD :
- Commençons par le commentaire de la réalisatrice et
d’un des compositeurs - Damon Albarn (dommage pour l’absence
de Michael Nyman). En parfaite harmonie, ils évoquent ensemble
les rapports son/image, très pointus, du film. Souvent, elle
parle des thèmes forts qu’elle aborde dans son histoire, et
des difficultés rencontrées lors du tournage. Un speech très
instructif !
- Passons maintenant au commentaire du scénariste Ted
Griffin et de l’acteur Jeffrey Jones. Ted Griffin évoque, un
court instant, le film dans son support DVD, avant de rentrer
réellement dans le vif du sujet. L’acteur parle beaucoup du
tournage, tandis que le scénariste parle de l’écriture. Ils se
rejoignent ensuite pour quelques anecdotes sympathiques.
- Reste le commentaire de Robert Carlyle. Un peu moins
passionnant que les deux autres, l’acteur y évoque surtout son
personnage. Il se contente d’expliquer son rôle dans le film.
Des scènes inédites sont aussi disponibles. Mais, elles
n’ont que très peu d’intérêt. A noter qu’il est possible de
les visionner avec un commentaire de la réalisatrice de bout
en bout, mais cette partie n’est pas sous-titrée en français.
La partie galeries présente des photos du film, mais
aussi des costumes et des décors sous forme de story-boards.
La bande-annonce est offerte en VO non sous-titré et en 4/3.
Peut mieux faire..
Elle souffre d’un fourmillement trop présent lors des scènes
d’extérieur. Les paysages neigeux du film n’arrangent rien à
l’affaire. Le master manque aussi de définition, mais compense
ses handicaps grâce à de bonnes couleurs et des noirs
profonds.
La piste française en 5.1 est de bonne qualité. Un bon mixage,
surtout au niveau des voies avant, qui rendent bien hommage à
la musique du film.
La piste anglaise en 5.1 est encore meilleure. Grâce notamment
à une exploitation plus pointues des enceintes arrière, et à
des basses plus présentes, elle offre un spectacle plus
dynamique que la piste française.