Réalisé par Fabrice Genestal
Avec
Esse Lawson, Tony Mpoudja et Khereddine Ennasri
Édité par Moviesystem
Désirée, surnommée « La Squale », débarque dans un lycée de
banlieue où elle se présente comme la fille de Souleymane,
caïd légendaire de la cité. Lorsqu’elle croise le regard de
Toussaint, la petite frappe locale dont la bande vient de
commettre un viol collectif, Désirée tombe éperdument
amoureuse. Mais le lascar n’a d’yeux que pour Yasmine, une
fille discrète et timide et ne tarde pas à la trahir. La
Squale décide alors de se venger…
Voilà un film qui vient s’ajouter à la catégorie très
restreinte des histoires de jeunes de banlieue, avec
La Haine et Ma 6-T va crack-er. Mais là où
Kassovitz tourne un récit violent mais aussi émouvant, « La
Squale » nous plonge dans un récit froid qui fait plus penser à
une banlieue américaine bourrée de Gangs qu’une cité proche de
Paris.
Alors, bon, certes la musique de Cut Killer s’en sort bien,
certes, la mise en scène est plutôt originale et réussie, mais
les demi-acteurs et le scénario peu intéressant ne permettront
pas de faire de ce film une oeuvre du genre.
Le boîtier en plastique est rangé dans une pochette en carton,
qui permet de donner un look collector à l’édition. La
jaquette et les sérigraphies font tous les deux penser encore
un fois à un film américain, mais le design est plutôt bien
fait.
Les menus, introduits un peu longuement qui reprennent des
moments du film, font preuve d’une réalisation impeccable,
avec comme fond sonore le thème du film. Il y a aussi de
chapitrages différents, selon les scènes, et selon les
chansons. Notez que les sous-titres présents pour les sourds
et malentendants vous serons parfois utiles pour comprendre
quelques phases de dialogues au vocabulaire plutôt étrange…
Il n’y a que peu de suppléments disponibles pour cette
édition.
Pour commencer, le commentaire audio du
réalisateur, nous en apprend vraiment trop peu sur l’aspect
critique du film pour être intéressant. On a seulement droit
aux anecdotes et difficultés du tournage. Le deuxième
commentaire de Cut Killer montre une piste musicale un peu
plus haute que les dialogues pour bien concentrer l’intérêt du
spectateur. Les propos du musicien sont intéressants mais ne
méritaient peut-être pas un commentaire à lui tout seul.
La section bonus est assez peu fournie : une bande-annonce, 3
scènes inédites assez courtes et un court-métrage intéressant,
tourné dans la salle de basket avec tous les personnages
principaux, mais qui ne suffit pas à relever le niveau.
On terminera avec le CD Audio de 4 titres fourni en
plus du DVD, qui nous permet d’écouter des titres tirés de la
B.O. du film autre part que sur le lecteur DVD.
Même si la compression n’est pas toujours au top, l’image du film est de bonne facture, et la définition prouve que les éditeurs ont soigné cet aspect technique. La luminosité un peu trop sombre tout le long du film (à mon avis un choix délibéré du réalisateur), est parfois excessive.
Une bonne surprise vient de la piste DTS contenue dans cette
édition du DVD. La musique ressort vraiment bien, au dessus,
et la dynamique d’ensemble est incroyablement calibrée. La
répartition ne laisse aucun canal se reposer et le caisson de
basse vibre à plein régime.
La piste DD 5.1, un peu moins dynamique, bénéficie tout de
même d’un mixage parfait.