Réalisé par Takuya Sato
Édité par Déclic Images
Connaissez-vous NieA_7 ? Un lutin blonde agréssif et
adorable ; avec quelques années en plus dans les traits du
dessin, elle serait presque sexy. Pour Mayuko, en revanche,
NieA_7 est une emmerdeuse de rénommée planétaire. Un parasite
qui vit dans un placard et ne pense qu’à bouffer, une sous-
aliène dépourvue d’antenne et de l’habilité de faire
fonctionner ses OVNI.
Traduction : dans le Japon des petits villages de campagne, un
énorme vaisseau spatial est atterri dans les environs, et tout
le monde s’en fiche. Les gens ont assez de problèmes avec
l’argent, les études, le progrés, la contemplation d’une été
idyllique qui va bientôt se terminer..
« NieA_7 » est la saga la plus space du moment. Pour donner
quelques repères, il suffit de prendre « Tank Girl », « 3ème
planète après le soleil » et un brin de …hum… « Le journal
de Bridget Jones » (on aurait dit Banana Yoshimoto, si chacun
de ses nouveaux romans vendait 300.000 copies comme en Italie,
donc on reste sur « Bridget Jones »..). Ainsi qu’un style décalé
à la « Lain », voire plus, puisque c’est la même équipe
d’animateurs qui a conçu les deux…
« NieA_7 » apparaît comme une petite révolution dans l’univers
de l’anime. Pas de belles aux grands yeux ronds, et pas de
bagarres en slow-motion (ou tout court), mais un style new-
wave qui ressemble à tout et à rien en même temps, et qui
réussit à donner vie à un univers intemporel, à un rite de
passage tragicomique sur l’adolescence, avec des situations
tordantes - même pour le sense of humour occidental.
Bref, une saga-culte qui restera dans les annales, à consommer
tout de suite avant qu’elle ne rentre dans les moeurs.
Hochez la tête vers la gauche. « NieA_7 » (prononcez « niiya
underscore seven ») n’est pas une série comme les autres, et
Déclic tient à le faire savoir. Le DVD s’accomode au style
décalé de la saga : jaquette verticale « cinemascope » et
originale, indications hilarantes à l’arrière, bordures
latérales qui se suivent (à condition d’acheter les 3 DVD),
disque sérigraphié de qualité. Le ton est donné, et le DVD
devrait trouver des acheteurs au délà de la base hardcore des
fans d’anime.
Les menus vont vaguement animés (pas assez à notre goût), mais
très space. Les détails à thème, on les comprendras après
avoir vu la saga. Déclic propose « NieA_7 » en VOST uniquement,
et avec les sous-titres français imposés et incrustés dans le
lot. A l’instar d’autres anime, le DVD laisse les choix de
voir les épisodes avec ou sans génériques. Un petit bonus
caché agrémente le disque. Un ensemble sympathique et cult,
même si on regrette l’absence de contenus DVD-Rom (fonds
d’écran, îcones..) au look&feel de NieA.
Un choix correct de contenus, mais pas de dimensions
collector. Chacun des trois DVD offre les mêmes bonus,
exception faite pour les bandes-annonces, qui changent sur
chaque volume.
On commence par une série de fiches des personnages. Si
les textes ne sortent pas de la norme, la présentation est
originale. Pas une ligne en revanche sur les auteurs de la
saga. Les lecteurs devront consulter la jaquette, pour
comprendre qu’il s’agit de la même équipe de « Lain ».
On passe ensuite par le génerique du début, mais
visible sans les credits. La section suivante, consacrée aux
croquis, déçoit. L’univers de NieA_7 est si riche et
décalé qu’on rêverait de voir tous les visuels de
conception… mais il faut se contenter d’une vingtaine de
croquis noir et blanc, assez charcutés par les limites de
définition du DVD. Sur les sites Web, on trouve mieux..
Déclic assemble ensuite une série de bandes-annonces
(ou plutôt des extraits et géneriques) d’autres titres : 4
autres saga anime sont présentes : « Blue Seed », « El-Hazard »,
« Lost Universe » et « Sol Bianca - The Legacy ». Il s’agit du
seul bonus qui change sur chaque DVD.
On termine avec le bonus caché du disque. Sur l’écran
des bonus, il faut se positionner sur « croquis » et se déplacer
ensuite à gauche (ce qui met en surbrillance l’étoile sur le
chapeau de NieA). On atterrit sur les génériques audio des
chansons du début et de la fin « karaokables » (dans le sens où
on peut lire le texte. Il y a aussi un petit équaliseur.
Rien à dire sur ce point : un encodage vidéo de très haute qualité, avec une définition et un rendu des couleurs au top. Dans quelques scènes, des lignages tremblotent un peu, mais on les remarque à peine. Dommage pour les sous-titres imposés, même si le japonais n’est pas exactement la première langue étrangère en Europe..
Un audio japonais très clair et linéaire (on peut même apprendre quelques mots), qui exploite correctement les voies frontales. Les Surround sont rarement mis à contribution.