Réalisé par Jennifer Jason Leigh
Avec
Jennifer Jason Leigh, Alan Cumming et Kevin Kline
Édité par Metropolitan Film & Video
Ecstasy trip entre amis…
L’actrice Jennifer Jason Leigh et son ami Alan Cumming ont
sûrement beaucoup regardé les films du « Dogme » des amis de
Lars Von Trier. Le résultat est beaucoup moins heureux. On est
loin par exemple d’un film comme Festen…
Entièrement tourné en DV, « The Anniversary Party » laisse
indifférent. On assiste pendant deux heures à une suite de
blabla creux. Ces Bobo d’Hollywood, en manque de l’on ne sait
quoi, avec leur questions existentielles à deux centimes, ne
parviennent pas à attirer une quelconque sympathie… On
regarde avec indifférence ce joli petit monde se prendre la
tête et se débaucher sous ecstasy autour de la piscine…
Malgré la participation de comédiens tels que Kevin Kline,
Gwyneth Paltrow ou John C. Reilly, ce premier essai
cinématographique du couple Leigh-Cumming est manqué…
Fidèles à leurs habitudes, Metropolitan et Seven 7 soignent
leur authoring : un menu principal 16/9, musical et fixe qui
s’avère gai et original. Le sous-menu « chapitres » avec ses
vignettes animées et musicales est soigné. Pour le reste,
cette édition offre une jolie jaquette dans un boîtier Amaray
traditionnel. Cependant, la publicité faite autour du film au
verso du boîtier ne colle malheureusement pas tellement avec
le résultat final…
La piste originale et la VF sont en DD 5.1. On regrettera la
présence de sous-titres imposés sur la VO, et donc de ne pas
pouvoir zapper les langues ou les sous-titres à la volée. Le
film est découpé en vingt chapitres.
Enfin, quelques bonus plus ou moins intéressants complètent
cette honnête édition.
Un commentaire audio : mené par Leigh et Cumming, ce
commentaire est assez plaisant mais, tout comme dans leur
film, les deux protagonistes effleurent leur sujet. Si
certaines anecdotes sur l’amitié réelle à la ville des acteurs
sont sympathiques, on apprend peu de choses sur la mise en
scène même de ce long métrage.
Analyse d’une scène : il s’agit en réalité d’un petit
document réalisé par la chaîne américaine HBO qui décortique
une scène clé du film. On y apprend notamment que cette scène
a été largement fondée sur l’improvisation. On découvre
quelques images du tournage. On évoque aussi le choix même de
la DV : cette technique est plus souple et offre, selon le
chef opérateur et Alan Cumming, plus d’intimité. Cependant un
choix esthétique a été fait : des cadrages plus stables que
sur certains films tournés à la DV (on pense notamment à
Dancer in the Dark.
Filmographies d’acteurs : elles sont sélectives.
Liens Internet vers Metrofilms et le site dédié au
film.
Quatre bandes-annonces : « The Anniversary Party »
(VOST), Potins mondains & amnésies partielles (VF ou VOST), Blow (VF
ou VOST), « Hedwig and Angry Inch » (VOST).
Le fait d’avoir tourné le film au moyen d’une caméra DV
confère un aspect particulier au projet.
Si le master est parfait, on déplore un léger flou sur les
mouvements de caméra. Par ailleurs, l’image aurait tendance à
se pixeliser sur certains gros plans.
On notera un changement de couche un peu long.
Malgré un mixage en DD 5.1, aucun effet surround n’est détecté. A peine perçoit-on parfois l’écho de la musique. Que ce soit en VF ou VO, tout est concentré sur la voie centrale. C’est la VF qui s’en tire le mieux en termes de dynamique et de clarté d’ensemble.