Réalisé par Andrew Adamson
Édité par DreamWorks France
Il était une fois, une jolie princesse victime d’une malédiction et
prisonnière d’un chateau gardé par un féroce dragon. Il est dit
que seul un preux chevalier pourra la délivrer et lui donner son
premier baiser d’amour qui mettra fin à la malédiction… bla bla bla …
A tous ceux qui trouvent ça barbant mais qui conservent tout de
même une âme à aimer les contes de fées, voici Shrek !
Shrek est un ogre, vert et plutôt crado… un ogre quoi !
Son problème ? Lord Farquaad, tyran local qui entend faire de son royaume
un monde parfait. Et qui dit monde parfait, dit pas de créature bizarre.
Et voilà tous les elfes, nains et autres sorcières contraints de squatter
le marais de Shrek.
Pour s’en débarrasser, Shrek va devoir délivrer la princesse Fiona sur
laquelle Farquaad a jeté son dévolu afin de l’épouser et devenir Roi.
Oui, ce n’est pas une impression : ce conte de fées est déjanté !
C’est bien simple, ce film est une parodie généralisée de tout ce qui
compose nos souvenirs d’enfance. Blanche Neige, les 3 petits cochons,
Pinocchio, etc… tout ce joli petit monde nous dévoile une facette
inédite; les coulisses des contes en quelque sorte.
Les grands vont alors se marrer du décalage tandis que les plus jeunes
adopterons sans tarder les répliques délirantes de l’âne qui accompagne
Shrek dans ses aventures. Et c’est sans compter la princesse qui a elle
aussi son côté « obscur »…
Il n’y a aucun doute, la lutte sans merci entre Pixar/Disney (Toy Story,
et 1001 pattes) et PDI/DreamWorks (Shrek et Fourmiz)
est à son apogée ! Les deux rivalisent de technicité et d’humour pour
gagner le public à leur cause respective. Et au final, c’est le public
qui est gagnant en croulant sous des images sublimes et en riant aux
gags sans cesse renouvelés. On serait tenté de dire « que le meilleur gagne »,
mais à la vue de Shrek et en voyant ce qui se profile avec « Monstres et
Compagnie » (le prochain Pixar/Disney) on espère franchement que la lutte
durera longtemps.
En attendant, foncez sur le DVD de Shrek et passez un moment de franche
rigolade et d’émotion en famille.
Et ben voilà ! Il aura fallu du temps, mais voici enfin le premier
DVD DreamWorks français conçu intelligemment et où TOUS les suppléments
sont, soit sous-titrés, soit doublés ! C’était si dur que ça ?
Les menus sont composés de plans des personnages du film, mais totalement
rendus pour le DVD. Quelques gags parsèment donc la navigation ici et là.
Le tout reste très simple d’accès et les enfants n’auront aucun mal à
se diriger jusqu’aux jeux. Les bonus écrits sont tous traduits, les
commentaires audio sont sous-titrés et les bonus également !
La jaquette est claire et le disque présente une très sympathique
sérigraphie.
Et après un bon film, une bonne dose de bonus !
Commentaire des réalisateurs
Un miracle chez DreamWorks : Le commentaire est sous-titré ! Et en
3 langues s’il vous plaît ! On s’en doute avec ce genre de films,
le commentaire est truffé d’anecdotes et d’informations sur la
technique. On y apprend par exemple que lors des scènes dans le marais
avec toutes les créatures qui squattent, une seule image pouvait
demander jusqu’à 9 heures de calculs pour les quelques 800 processeurs
mis en oeuvre !
DVD-Rom
Un seul bonus dans cette rubrique, mais quel bonus ! Le studio
de doublage de Shrek qui vous permet sur plusieurs scènes du
film de remplacer les voix des personnages par la votre et celle de
vos amis ! Ca fonctionne comme un karaoké, on enregistre le texte
ligne de dialogue par ligne de dialogue en suivant des petits repères
et on lance la lecture de la scène finale… fous rires assurés !
Petit bémol tout de même, les textes présentés sont en anglais. Le
site du logiciel propose bien une traduction, mais du coup la synchro
bien plus difficile à obtenir puisque les repères sont placés sur le
texte VO uniquement.
La technique de Shrek
Un making of de 22 minutes où l’on passe plus de temps à dire que c’est
le film le plus extraordinaire de tous les temps au lieu de plonger
en détails dans la fabrication de celui-ci.
« Rencontre avec la presse » : Interview des personnages
2 minutes de fausses interviews avec Shrek, Fiona et l’Âne.
Sympa.
Notes de production
Voilà du texte (en français) pour parfaire vos connaissances techniques
et artistiques sur le film. Un complément du making of et du commentaire audio.
Shrek International
2 minutes de reportage sur l’énorme travail que représente la localisation
d’un film pour le monde entier. Dommage que DreamWorks France n’ai pas
eu l’idée de faire un reportage spécifique à la France comme Disney
sait si bien le faire.
La fête de Shrek
Si vous avez vu toutes les pubs annonçant une « scène hilarante inédite
en salles », ne cherchez plus, c’est ici. Il s’agit d’une karaoké party
de 2 minutes 30 où tous le petit monde de Shrek pousse la chansonnette.
Il est à noter que DreamWorks devait vraiment être content de cette
petite scène puisqu’il y a trois moyens différents d’y accéder :
- menu principal : la note de musique en haut de l’écran,
- menu suppléments : « la fête de Shrek »,
- à la fin du film : elle se lance toute seule… difficile d’y échapper !
Jeux
Et on commence avec un petit quiz d’une quinzaine de questions qui
n’offre aucune récompense en cas de victoire.
Suit un jeu assez amusant pour les enfants où l’on choisi des morceaux
des corps de Shrek, Fiona, Farquaad et l’Âne avant de voir le résultat
final.
« Décore le petit nain d’épice » n’est pas du tout interactif puisqu’il
s’agit d’une galerie de costumes pour le dit nain d’épice.
Oui, c’est vite fini tout ça…
Casting V.O.
On trouve ici les bio-filmographies des 4 acteurs principaux impliqués
dans le doublage américain du film. On aurait bien aimé avoir des
interviews plus poussées que dans le making of.
Equipe technique
Les C.V. d’une bonne partie de l’équipe technique du film, du réalisateur
aux responsables des effets spéciaux.
Y’a pas à dire, pour un DVD DreamWorks français, on n’en attendait pas
autant !
Où sont les défauts ? Y’en a pas ! Et pour en trouver, il faudrait vraiment y mettre de la mauvaise volonté ! Tirées directement des ordinateurs de PDI, les images sont impeccables. Il n’y a guère qu’un léger fourmillement sur certains contours mais franchement on chipote !
Ahh, heureux américains qui profitent d’une piste DTS… car très
franchement, si les pistes Dolby Digital sont très dynamiques, on se prend
tout de même à penser que l’ensemble manque un peu de finesse et d’un
répartition moins brutales sur les différents canaux.
Une fois n’est pas coutume, applaudissements pour la version française
adaptée et doublée (pour le personnage de Shrek) par Alain Chabat qui
fait ici des merveilles en surpassant parfois la version originale en
termes de gags et d’interprétation.