Réalisé par Steve Miner
Avec
Amy Steel, John Furey et Adrienne King
Édité par Paramount Pictures France
Un minimum de flash-back du premier dans un cauchemar de la
seule survivante, une fausse alerte, une vraie alerte, une
tête dans le frigo, un groupe d’ados années quatre-vingt dans
les environs de Crystal Lake. L’hamburgerisation et à son
comble, et Jason est promis à un brillant avenir.
« Vendredi 13 - Le tueur du vendredi » devrait s’appeler plutôt
Vendredi 13 2, car il s’agit du numéro 2 et pas du 1
(neurones des services commerciaux de l’éditeur en pleine
ébullition). Bref, c’est la première suite. Et comme disait
Scream, c’est le tout premier avec Jason dans le
rôle du tueur. Et - mieux encore - Jason n’a pas encore son
masque de hockey, mais un sac de poubelle bio placé sur son
affreuse tête. Ca promet.
Après les premiers instants d’étonnement face à un récit si
intellectuel, on peut enfin passer aux choses sérieuses. Qui
survit à la fin du film (mis à part les extras et Jason
himself) ? Qui va se faire empaler par cette lance africaine ?
Lorsque la fille prend un bain nocturne et le mec est dans la
maison, lequel des deux va mourir en premier ? Quel couple va
avoir l’honneur d’un sandwich bien gore ? Et combien de « CH CH
CH » y a t-il dans le film (OK, celle-ci est hard..) ?
Slice ‘n dice. Le ridicule ne tue pas. Steve Miner réussit à
assurer la transformation de l’histoire en une franchise, qui
tiendra occupé le testostérone des gore-fans pendant une bonne
partie des années ‘80. A propos, le quotient de splatter - de
niveau d’un Blanche-Neige - est normal : le censeurs US, qui
s’étaient fait avoir avec le premier Vendredi 13, ont ici pris
leur revanche.
Simple. Basic. Minimaliste. On commande par ici (menus fixes
et muets), on consomme par là. Zéro fioritures et zéro
contenus spéciaux, pour le grand malheur des fans de la saga,
qui rêveraient de voir les films dans une version « unrated ».
Le seul vrai bonus du disque, est la qualité de l’image.
On fait bien, on fait vite. Une seule bande-annonce, en 4/3 et en VO non sous-titrée. Au moins, elle est rigolote.
Le choc. On dit Vendredi 13, et on s’attend à une image délavée et sous-exposée, car tout le fric du film allait dans les effets de maquillage. Et bien non. Paramount trouve et retravaille un master en très bon état, avec un bitrate d’un niveau everestien. On ressent un peu l’intervention des filtres numériques pour améliorer le contraste par ici, et pousser la température des couleurs par là. Mais - virtuel ou non - le résultat est comparativement propre et fluide. C’est le meilleur atout du film.
La VO est au dessus de tout le reste. Bien sûr, quand on dit
au dessus, on sous-entend une piste mono (même pas dual) avec
un minimum de signes de vie au rayon des graves. La VF n’a
même pas ça…
Signalons aussi le nombre impressionnant de sous-titres (24 !)
disponibles sur le DVD.