Réalisé par Christian Alvart
Avec
Renée Zellweger, Jodelle Ferland et Ian McShane
Édité par Paramount Pictures France
L’enfant frappé par une malédiction est l’un des thèmes les plus angoissants du cinéma d’épouvante. Rappelez-vous, parmi moult autres titres, « Le Village des damnés », « L’Exorciste », « La Malédiction »…
Dirigé avec beaucoup de soin par Christian Alvart (Antibodies, 2005), « Le cas 39 » exploite intelligemment le contraste entre l’apparence angélique de Lilith et la découverte progressive de sa vraie nature. Il sait doser les ingrédients capables de générer une délicieuse chair de poule.
On regrettera cependant, dès que l’on sait qui est vraiment la fillette, une trop grande prévisibilité du récit, jusqu’au dénouement hollywoodien, auquel je préfère nettement la fin alternative présentée dans les scènes coupées.
Autre chose qui, cette fois-ci, agace : les effets gratuits destinés à vous faire sursauter, à coups d’apparitions soudaines en premier plans et grand renfort de décibels. J’en ai compté pas moins de cinq, là où deux auraient largement suffi.
Ceci dit, « Le cas 39 » reste un honnête film d’horreur, qui doit aussi à Jodelle Ferland qu’on avait déjà remarquée dans le « Tideland » de Terry Gilliam et dans « Silent Hill » de notre compatriote Christophe Gans. Elle approche allègrement de son cinquantième rôle sur les petits et grands écrans ! Bien qu’elle n’ai que 16 ans, elle est encore plus âgée qu’Isabelle Fuhman, la fillette de « Esther », qui semble résolue à lui emboîter le pas.
Menus minimalistes, mais navigation sans problèmes. Version originale en anglais et doublage en français, toutes deux au format DD 5.1 Sous-titres discrets, à cheval sur la bande noire inférieure.
1. Le dossier « démon » : les secrets du cas 39 : entretiens
convenus avec l’équipe du film.
2. Un maximum de frissons sur la transformation, plutôt
réussie, de la mère de Lilith en grande brûlée (rôle tenu par
Kerry O’Malley, tout récemment vue dans Brotherhood, saison 3).
3. Un essaim de frelons sur une façon, apparemment
déplaisante, de finir ses jours.
4. Jouer avec le feu sur l’incendie, pas seulement
simulé, d’une maison.
5. scènes inédites : voilà le bonus essentiel, avec 18
scènes coupées. On y verra, notamment, la scène alternative
de la mort dans un parking, plus sophistiquée, mais moins
efficace que celle qui a été retenue. Le morceau de choix est,
sans contestation, la fin alternative, plus subtile et plus
malicieuse que le banal happy ending finalement choisi.
Pas de fourmillement. Image bien contrastée avec des noirs profonds (voir chapitre 13, scène filmée dans un parking).
Un son très dynamique, avec beaucoup de relief. Le caisson de basses fait trembler les murs (chute de l’ascenseur à 67’, orage et coups de boutoir sur la porte à 73’). Les voix du doublage en français sont très légèrement plus en avant.