Réalisé par Richard Donner
Avec
Matthew Broderick, Rutger Hauer et Michelle Pfeiffer
Édité par 20th Century Studios
« Ladyhawke » offre l’une des plus belles malédictions jamais
racontées au cinéma. Lui (Rutger Hauer) homme le jour, et loup
la nuit. Elle (Michelle Pfeiffer) faucon le jour et femme la
nuit. Deux amants condamnées à s’apercevoir pour une
milliseconde à l’aube et au coucher du soleil, et hantés par
ce châtiment infligé par un prêtre véreux, jusqu’au jour de la
revanche…
Une belle histoire d’amour, pure, simple, efficace. Richard
Donner ajoutera un chef-d’oeuvre à sa liste des réussites,
en refusant de céder à la facilité. Il aurait pu recourir aux
effets spéciaux, pour sublimer les transformations. Mais il
s’offre le meilleur atout qui soit : le directeur de la photo
Vittorio Storaro, qui peint ce conte de fées avec la simple
aide de la lumière et des ombres.
Box-office oblige, « Ladyhawke » entoure le couple
Hauer/Pfeiffer (exceptionnels) par un irritant Matthew
Broderick. Encore plus pénible, la B.O. rock-symphonisante
d’Alan Parsons, qui ne survit pas aux Eighties. Et pourtant,
même dans l’âge du tout-numérique, « Ladyhawke » s’envole au
dessus de ses limites, et reste une expérience mystifiante.
Parfois, la simplicité vaut tout l’or du monde…
Un autre film-culte formaté en service minimum. « Ladyhawke » ne manque pas d’adeptes, et fut l’un des fantasy les plus cristallins des années ‘80. Mais tout ce qu’on aura en guise de remerciement, est une édition dans la moyenne la plus minimaliste (film + B.A. + basta). Le seul mérite du DVD, est d’avoir vu le jour, et de pouvoir proposer une bande-son en VO en 4.1.
Juste la bande-annonce syndicale en VO - plutôt moche, qui plus est - et on rebrousse chemin. Parfois, les éditeurs ont un niveau de créativité qui nous effraie..
A l’instar de Legend, « Ladyhawke » est un autre film de lumière et ténèbres. Mais au lieu de se renfermer dans un Studio, les cinéastes respirent l’air de la campagne italienne, magnifiquement retranscrite par Vittorio Storaro. Ca - du moins - sur la version 35 mm. Le DVD arrive à donner une idée de la maestria de Storaro, mais le temps et quelques imperfections d’encodage, laissent une patine sombre sur l’image. La faute revient en partie à la source, un négatif en assez piteux état.
Deux pistes plutôt sourdes et décevantes. La VO (présentée dans un inhabituel 4.1), arrive tout de même à s’élargir latéralement. La VF - en simple Surround, et pas en 4.0 comme indiqué sur la jaquette - est beaucoup trop plate, avec cette maudite manie d’antan de submerger les timbres avec les voix des personnages.