Réalisé par Cédric Kahn
Avec
Stefano Cassetti, Isild Le Besco et Patrick Dell'Isola
Édité par Éditions Montparnasse
Sud de la France, fin des années 80. Un tueur en série sème la
terreur. Son nom : Succo, Roberto de son prénom. En 1981,
suite à l’assassinat sauvage de ses parents, il est emprisonné
et fait un séjour dans un hôpital psychiatrique. Cinq années
ont passé et, depuis, cet homme, originaire de Venise, est en
cavale…
Cédric Kahn a bâti un film coup de poing, âpre et sans
concession. Il dresse un portrait édifiant de ce criminel qui
a véritablement existé. Ce long métrage doit beaucoup à
l’interprétation d’un jeune acteur italien inconnu à l’époque
: Stefano Cassetti. Dans son grand regard bleu on peut lire
toute l’impulsivité, la folie et la violence qui habite son
personnage. Sa prestation fut d’ailleurs très remarquée à
Cannes où le film a été présenté en 2001.
Si le film est relativement remuant, on peut tout de même
ressentir un certain malaise face à l’ambiguïté fondée sur le
mode répulsion/fascination… mode qui semble avoir été un des
moteurs de ce long métrage.
Les Editions Montparnasse, fidèles à leurs (bonnes) habitudes,
cherchent toujours à apporter un soin particulier à leurs DVD,
quel que soit le genre. Confirmation ici avec « Roberto Succo »
présenté dans un boîtier Amaray classique mais qui offre un
authoring soigné, animé et sonore ainsi que quelques bonus.
Le film est présenté en 16/9 anamorphique avec la possibilité
de choisir entre un DD 5.1 et un Dolby 2.0. Aucun sous-titre,
c’est un peu dommage… Pensez aux sourds et malentendants
tout de même ! L’ensemble est découpé en quinze chapitres. A
noter, enfin, la jolie sérigraphie du disque.
Un commentaire audio du réalisateur :
Très bonne idée que de le chapitrer. Assez riche en anecdotes,
ce commentaire est un dialogue entre Marc Lepoivre de
« Objectif cinéma » et Cédric Kahn. Ce dernier commente très peu
le tournage en lui-même. Il insiste surtout sur les
motivations qui furent les siennes pour mener ce projet et sur
la psychologie du criminel. Il affirme n’avoir jamais voulu
dresser un portrait « positif » de son « héros » ni se laisser
fasciner par le personnage de Roberto Succo. En cela, le
réalisateur diminue un peu l’ambiguïté et le malaise que le
spectateur peur ressentir en regardant le film.
Stefano Cassetti, profession comédien :
Un petit document filmé par Cassetti lui-même qui vous fera
découvrir, de l’intérieur, la montée des marches à Cannes, les
premiers essais de casting, la promo du film en Asie… où
l’on notera l’engouement toujours débordant des Asiatiques
pour les gens de cinéma !
A Cannes :
Il s’agit en réalité du reportage réalisé par l’émission
« Cinésix » (M6) à l’occasion de la sortie du film. D’une durée
de 1’43”, ce document est un peu court.
Bandes-annonces :
Vous pourrez visualiser celle de « Roberto Succo » ainsi que
celle de quatre films récemment édités par les Editions
Montparnasse.
Un master propre et récent sans gros défaut mais sans étincelle particulière. On reprochera surtout à l’ensemble un manque de luminosité sur les scènes de pénombre.
Le DD 5.1 n’offre guère de grande spatialisation du son. Il
s’apparente davantage à un bon Dolby Surround. C’est surtout
la voie centrale qui est utilisée avec une belle dynamique.
Les dialogues qui en émanent sont très clairs mais légèrement
aigus.
L’autre piste en DD 2.0 est, elle-aussi, très dynamique. En
utilisant le Prologic de votre ampli et en concentrant ainsi
le son essentiellement sur la voie centrale, vous aurez un
résultat tout aussi satisfaisant que celui obtenu avec la
piste DD 5.1.