Réalisé par Douglas Aariokoski
Avec
Christophe Lambert, Adrian Paul et Bruce Payne
Édité par TF1 Studio
There can be only one…
Ou plutôt - correction - there will be only one. Car, à
l’issue du combat final, des deux immortels gentils, il n’en
restera qu’un seul..
Pour fabriquer ce quatrième (et peut-être dernier)
« Highlander », la main passe à Dimension Films, qui ignore
superbement les récits et la story-line du chapitre 2 et 3, et
se lance dans une quête roumaine (le lieu où le film a été
tourné..), pour pondre une sorte de transition dimensionnelle
entre la saga sur grand écran et la série TV.
Pas clair ? Le scénario non plus. Il y a deux highlander bons
(Connor et Duncan, mais Connor s’est retiré du jeu car il en a
assez de toute cette violence), quelques personnages du
premier film, un méchant sorti des arrière-plans de l’opus de
Russell Mulcahy, des transitions temporelles (mais pas aussi
jolies que sur Highlander), et toujours cette manie
de « sanitiser » les décapitations à l’aide d’effets de lumière
franchement ratés.
Malgré le vacarme, « Highlander - Endgame » a tout de même le
courage d’accomplir le destin d’un des rôles-clé de la saga.
Comme le public n’est pas immortel, ces 17 ans de transition
entre le premier et quatrième film devraient conclure
l’histoire une fois pour toutes. Bref, les temps sont presque
mûrs pour un remake du premier. Paul Verhoeven, pleeease ?
Si les qualités artistiques du 4 ne sont pas exactement
inoubliables, TF1 Vidéo se lance dans la quête de
l’immortalité avec un somptueux coffret de 2 DVD (« 9 », et « 5 »
pour les bonus). Le packaging, les menus animés et l’ergonomie
sont de premier niveau. Cette formule à double DVD permet à
l’éditeur de loger deux pistes DTS (VF et VO) en plus de
celles en Dolby Digital, ainsi qu’un bitrate tout à fait
science-fictionnesque.
On pardonnerait même à TF1 le glitch contractuel des sous-
titres imposés sur la VO..
Le premier et seul bonus du disque 1 (hormis les liens
Internet), est un commentaire audio des producteurs,
aussi intéressant que le film. On passe donc rapidement au
deuxième DVD :
Making of :
Un documentaire fleuve (57’ - VOST) sur les coulisses du
tournage et la conception de ce quatrième volet, entrecoupé de
nombreuses interviews. Il serait très intéressant si le film
avait été aussi bon.
Les secrets des effets spéciaux :
Une autre featurette dostojewskienne (37’ en VOST), avec
l’avantage de décrypter plan par plan les principaux trucages
du film, avec un apport intensif de séquences préliminaires et
plans d’incrustations. On y retrouve également des séquences
qui furent supprimés du montage final (décapitation d’un
méchant), et des concepts visuels non retenus. Dommage pour la
platitude du commentaire des techniciens.
Scènes coupées :
Elles sont au nombre de 4 (6’ en tout), et, étrangement, elles
sont toutes en VO non sous-titrée (dans des master vidéo d’une
qualité VHSienne). On retiendra juste celle de la première
rencontre entre Connor et Duncan sur le champ de bataille
(pourquoi l’ont-ils coupée ?), tandis que les trois autres se
concentrent essentiellement sur des personnages secondaires ou
des cascades.
Les origines des Highlander :
Un arbre généalogique textuel, où les concepteurs de TF1 font
valoir leur culture sur la saga. Plutôt réussi.
Les Highlandgames :
Puisqu’on vous disait que les TF1 sont imbattables dans les
détails de la saga… Si vous voulez les défier, place à ce
défi en trois sets de questions (dont certaines assez
tordues). Juste une chose : mais si on répond bien à tout, où
est le prix ?
Le reste :
Le DVD offre également le teaser et la bande-annonce (en VF).
Les fiches filmographiques cachent à leur tour 6 mini-
interviews aux principaux acteurs et techniciens, pour une
durée totale de 12’ environ (et en VOST).
La force brute est-elle la solution ? En d’autres termes, la présence d’un bitrate explosif (9.11 Kbit/s) garantit-elle une image irréprochable ? D’un point de vue de la richesse des couleurs, du piqué et des arrière-plans, il y a rien à dire, top niveau. L’image perd un peu de sa fluidité lors de quelques combats et dans le rendu de la fumée, mais dans l’ensemble, le résultat est impressionnant.
Comme d’habitude, les deux pistes DTS se situent au dessus de celles en Dolby Digital dans la richesse des détails. Le son du DVD est fidèle aux conditions de tournage du film. Les ambiances sonores sont très riches en VF comme en VO. Le timbre de la chanson de générique final est un petit modèle du genre. Mais on regrette le manque de pèche lors des scènes d’action. La séquence de l’explosion promet une séance tout feu, toute flamme. Mais ensuite…