Xanadu (2010) : le test complet du DVD

Version non censurée

Réalisé par Podz
Avec Vanessa Demouy, Jean-Baptiste Malartre et Gaia Amaral

Édité par Koba Films

Voir la fiche technique

Avatar Par
Le 01/06/2011
Critique

Il y a quelque chose de nouveau dans l’univers des séries françaises depuis trois ou quatre ans ; depuis Engrenages, La Commune, Braquo, Pigalle ce que confirme Xanadu.

Avec pour toile de fond le cinéma pornographique, comme la comédie Hard, le scénario est guidé par un arc narratif : l’énigme de la mort d’Élise Jess, l’égérie de Xanadu, maison de production de films hardcore, disparue mystérieusement il y a près de trente ans.

Séverine Bosschem, créatrice de la série, a savamment tissé plusieurs intrigues assez sombres qui s’entremêlent et se dénouent, épisode après épisode. Elle m’a confié, lors de la projection en avant-première pour la presse, avoir retrouvé sur l’écran, presque intègres, les images mentales nées pendant le long travail d’écriture du scénario et des dialogues.

Arte, en diffusant cette oeuvre, affirme son intérêt pour les séries et affiche une audace qui tranche avec les réserves de France Télévisions, qui avait quand même osé l’excellente collection Suite noire. Tabou respecté : Arte a flouté à l’antenne le sexe en érection de Phil Holliday, alias Brendon « Hardon ».

Attention ! Xanadu n’est pas une série pornographique. Son scénario sophistiqué donne vie à d’étranges personnages, dont Lapo, jeune réalisateur obsédé par une fille au crâne rasé filmée sur des draps ensanglantés : Eros et Thanatos… Certaines scènes surréalistes récurrentes, montrant une fillette déguisée en princesse, sous un arbre sans feuilles au milieu d’un champ désert sur lequel navigue un voilier, illustrent les divagations de Laurent et entretiennent la confusion entre rêve et réalité.

En prime, un beau casting : Julien Boisselier, Judith Henry, Nora Arnezeder…

Cette série bien réalisée, sortant des sentiers battus, a été reconnue meilleure série française au festival Séries Mania 2011.

Édition - 8 / 10

La qualité de l’image, nette jusque dans les scènes en basse lumière, met en valeur une belle photographie avec, souvent, une profondeur de champ délibérément réduite qui donne du relief aux premiers plans. Les couleurs sont douces, bien étalonnées.

Le caractère intimiste de la série ne fait pas trop regretter l’absence de son multicanal. Le son est précis, les dialogues toujours clairs.

Le coffret (inséré dans un sur-étui) est chiche en suppléments (format 16/9, DD 2.0) : Bande-annonce et six Confessions des personnages.

Dans l’espace découverte de Koba Films, les teasers de Hard, Flashpoint et Underbelly, une fascinante série criminelle très violente sur la pègre de Melbourne, plusieurs fois couronnée en Austrralie, un must pour les amateurs du genre.

Configuration de test
  • Vidéo projecteur InFocus IN76
  • Denon DVD-3910
  • Denon AVR-3806
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918 (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080i - Diagonale image 270 cm