Réalisé par Danny Cannon
Avec
Sylvester Stallone, Armand Assante et Jürgen Prochnow
Édité par H2F
Un dicton célèbre de Platon sur l’intro de la bande-annonce.
Pas moins que ça. « Judge Dredd » aime bien ses classiques, pour
mieux les atomiser à coups de blaster…
Cette adaptation gunfight-jouissive de l’homonyme BD
ultraviolente des années 70 en a surpris plus d’un, en
commençant par le public du grand écran, qui avait déserté en
masse ses projections. Un destin injuste, mais que la deuxième
séance en DVD permettra peut-être de réparer.
Toute lecture au premier degré est interdite. « Dredd » est un
RoboCop en trip, dans un futur dictatorial digne d’un
cauchemar de Terry Gilliam. Point de philosophie, point de
leçon morale : on joue au flingue le plus destructeur pour
atomiser des décors impressionnants, qu’une équipe d’artisans
avait passé 9 mois à fabriquer.
N’écoutez pas les critiques : Stallone se parodie lui-même, et
prend parfaitement la mesure de son personnage ultra-
nihiliste. « I am the law », hurle t-il ; peut-être pas au box-
office ; mais dans l’univers des délires SF, « Judge Dredd » a
une place de choix, tout à coté de « Tank Girl » et « Howard the
Duck ».
Giuseppe Salza
Film Office se déchaîne. Après des dizaines de DVD BCBG,
l’éditeur livre à son public l’un des menus les plus percutant
de l’histoire du format : une bonne dizaine de planches en
16/9 façon BD (qui, finalement, résument bien l’histoire), laissant
la place ensuite à l’écran principal du menu qui garde ce look BD,
le tout accompagné de la musique du film en 5.1 !
Mais certaines choses ne changent jamais : comme à l’époque,
Film Office impose les sous-titres sur la VO, et interdit tout
changement de langue en cours de route. Grrr…
Le disque récupère les bonus de l’édition
précédente (sortie en 1999, et labellisé à
l’époque « collector »). Mais ce DVD est plus qu’une remise au
goût du jour : une nouvelle featurette et d’autres galeries
sont maintenant de la partie.
Note : pour accéder à tous les bonus, il faut se servir des flèches
droite et gauche pour faire tourner l’amplificateur de puissance sur
la tête de Mean Machine, et accéder ainsi aux différents éléments.
Making of
« Stallone’s Law: The Making of Judge Dredd », sous ce titre ronflant
se cache une featurette présentée par Stallone. On a droit à la
classique présentation des personnages par les acteurs, mais aussi à
une bonne dose d’informations sur les effets spéciaux.
De la BD au film
Une conversation avec des éditeurs et dessinateurs de « 2000 AD »,
le mythique magazine britannique de BD où Dredd vit le jour
sous forme sérialisée, avant de connaître son succès grâce aux
« graphic novels ». Un document à visionner si possible avant le
film, car il recentre le personnage de Dredd par rapport à la satire
British des années 70.
Comic Book
Une série de 4 planches de la BD, avec la possibilité de voir
un agrandissement des vignettes sur le coté droit de l’image.
Joli, mais… on en voudrait davantage.
Photos de plateau
Une série de 25 photos de plateau qui ont le bon goût d’être de bonne
taille plutôt que les habituels timbres poste de ce genre de bonus.
Dessins de pré-production
6 croquis préparatoires des armes, costumes et véhicules. On aurait pu
en mettre un peu plus, non ?
Filmographies
6 filmographies déroulantes sur une musique plutôt insupportable. A noter
que le réalisateur n’a pas droit au chapitre dans ce bonus.
Bande-annonce
En 1.85 anamorphique, cette bande-annonce (en français) a une
caractéristique intéressante puisque la musique qui l’accompagne a été
écrite uniquement à cet effet par Jerry Goldsmith.
Bonus DVD-Rom :
Les possesseurs d’un PC pourront également installer (très facilement)
et jouer au « Dredd Pinball Game », un jeu de flipper plutôt réussi dans
son genre.
A l’instar de la première édition, ce DVD présente une image zéro défaut ! Compression impeccable, définition au top, c’est un véritable festival pour les yeux !
Là aussi, ce qui était acquis est toujours présent grâce à une piste
VO en DD5.1 qui fait des merveilles. Dialogues très clairs, effets sonores
de toutes parts et basses efficaces sans être omniprésentes.
Mais une nouveauté de taille fait son apparition pour les allergiques
à la VO : une piste française en DTS. Comme très souvent avec ce procédé,
le champ sonore s’élargit, la finesse est au rendez-vous et même la
musique prend plus d’ampleur. Un atout incontournable pour ce DVD à qui
il ne manquait plus qu’une autre piste DTS pour la VO.