Réalisé par Wes Craven
Avec
David Arquette, Neve Campbell et Courteney Cox
Édité par M6 Vidéo
10 ans se sont écoulés depuis les terribles meurtres commis par Ghostface. Sidney Prescott est parvenue à tourner la page mais c’est tout de même avec appréhension qu’elle retourne à Woodsboro pour le lancement de son premier roman. Ses retrouvailles avec sa cousine Jill ainsi qu’avec le duo de choc Dewey et Gale seront de courtes durées : Ghostface est de retour mais cette fois-ci les règles vont changer…
On n’est pas longtemps tranquille à Woodsboro, California, une petite ville imaginée par Wes Craven et son scénariste Kevin Williamson, également créateur de Dawson’s Creek et co-créateur de Vampire Diaries : pas moins de quatre fois en quinze ans, d’innocentes victimes ont succombé sous les coups du poignard de » Ghost Face « .
Il annonce toujours sa venue, pour ajouter à son plaisir en terrorisant ses proies et pour faire monter l’adrénaline dans les salles. Et quand il frappe, c’est consciencieusement, du long coutelas qui entre dans les corps avec un délicieux bruit mouillé et fait jaillir des torrents d’un sang bien rouge.
Scream 4 est un honnête remake du premier film, tourné en 1996. Les ingrédients sont les mêmes : de l’horreur, mais » tongue in cheek « , qui ne se prend pas au sérieux (un peu plus, pourtant que Scary Movie), avec le recours fréquent, trop peut-être, à des apparitions soudaines, qui se révèlent parfois anodines, destinées à faire sursauter le public.
Les personnages fondateurs de la série sont là, fidèles au poste, sans avoir pris une ride : Sidney Prescott/Neve Campbell, Dewey Riley/David Arquette, qui a pris du galon mais est toujours marié à Gale Weathers-Riley/Courteney Cox.
Des jeunes leur donnent la réplique, dont Emma Roberts qui, bon sang ne saurait mentir, confirme une belle présence devant la caméra.
Un petit quizz sur le cinéma d’horreur au milieu du film (l’occasion d’un bref hommage au Peeping Tom (Le Voyeur) de Michael Powell, récemment réédité). Des scènes d’ouverture réussies, une fin assez bien amenée…
Bien qu’on puisse regretter un certain manque d’imagination dans le scénario de ce remake, cela reste un plaisir de retrouver Wes Craven, qui a amené sur les écrans Freddy Krueger, une autre créature malfaisante qui n’a peut-être pas fini de hanter les rêves des jeunes habitants de Elm Street depuis 1984, quand un débutant, Johnny Depp, donnait la réplique à la belle Heather Langenkamp, dont les charmes n’avaient pas échappé à Giuseppe Salza, un autre connaisseur. C’était le premier film de la série Les Griffes de la nuit…
Dommage que la jaquette n’ait pas repris le masque-poignard de l’affiche du film, qu’on retrouve toutefois dans le menu principal.
À noter, pour le film, des sous-titres français optionnels à cheval sur la bande noire, dont des sous-titres pour malentendants.
Des noirs bouchés nuisent à la lisibilité de l’image dans les nombreuses scènes de nuit ou celles filmées en basse lumière. On aurait également apprécié un peu plus de piqué. Peut-être ces défauts ont-ils été corrigés, ou atténués, sur le Bu-ray qui sort simultanément au DVD ?
Le son est assez clair, avec une bonne utilisation des ressources du multicanal par le format 5.1 disponible tant pour la version originale que pour la version française ; cette dernière est toutefois affectée par un assez mauvais doublage et des voix moins bien intégrées à la bande-son que dans la version originale. Format optionnel DD 2.0 pour les deux versions.
Des suppléments maigrichons et pas vraiment passionnants. Les points forts sont la scène d’ouverture alternative et une bonne rasade de scènes coupées.
Tous les bonus sont servis en version originale avec sous-titres français imposés et un son DD 2.0.
Des sous-titres disponibles, aussi, pour le commentaire du film.
Crédits images : © Dimension Films