Réalisé par Baz Luhrmann
Avec
Leonardo DiCaprio, Claire Danes et Brian Dennehy
Édité par 20th Century Studios
La célèbre tragédie de William Shakespeare dans une version
moderne, légèrement trash, bi-fluorée et speedée…
Cela aurait pu en dérouter beaucoup. Baz Luhrmann (« Ballroom
Dancing », Moulin Rouge !), cinéaste que certains
trouvent génial et lyrique et d’autres complètement pompeux et
agaçant, ose le pari ! Il conserve le texte original et
transpose l’ensemble de l’action dans un Vérone fictif qui
évoque davantage une ville comme Miami.
Leonardo DiCaprio, Claire Danes… un casting bien dans l’air
du temps. Avec leur mine post-pubère, les deux jeunes acteurs
sont des interprètes vibrants et convaincants du texte de
William Shakespeare. Le pari est gagné : plus de 150 millions
de dollars de recette au Box Office US. Le film est un succès
et, avec le temps - la folie autour du phénomène DiCaprio
s’est un peu calmée - ce Roméo + Juliette revisité est une
belle réussite, audacieuse certes, mais très jubilatoire.
Un superbe packaging cartonné qui n’est pas sans rappeler
celui de Moulin Rouge !. Des menus et sous-menus
sonorisés et hyper-stylisés. Vingt-neuf chapitres découpent le
film. Pour le reste, on remarquera la disparition de la piste
italienne DD 5.1 présente sur la précédente édition.
Demeurent, bien sûr, les pistes française et anglaise, toutes
deux en DD 5.1. Les sous-titres, au nombre de quatre, ne sont
pas imposés sur la VO mais, tout comme pour les langues, il
est impossible de les zapper à la volée.
Enfin, l’image est en 16/9 anamorphique.
Ils sont légion et entièrement conçus par Baz Luhrmann ! Par
leur conception et leur contenu, ils justifient à eux seuls le
label collector attribué à cette nouvelle édition.
Le commentaire audio (VOST) : Un modèle du genre.
Epaulé par Catherine Main, Donald Mc Alpine et Craig Pearce,
Baz Luhrmann nous offre un commentaire vivant, très riche en
anecdotes. Une vraie complicité s’est installée entre les
quatre protagonistes ; ils savent nous faire partager leur
enthousiasme créatif.
Galerie du réalisateur (VOST) : Un morceau de choix…
Impact : en préambule, un professeur, spécialiste de
William Shakespeare, revient sur la nécessité de recentrer une
pièce comme Roméo et Juliette dans un contexte contemporain.
Vient ensuite Baz Luhrmann qui, bien sûr, corrobore cette
idée. Enfin, on peut découvrir quelques titres d’articles de
journaux et des extraits de promo TV de l’époque.
Pourquoi Shakespeare ? : Deux ans après la sortie de
Roméo + Juliette, Baz Luhrmann s’explique avec enthousiasme
sur les raisons précises qui l’ont poussé à monter un tel
projet.
Promouvoir Shakespeare : Le réalisateur australien nous
décrit comment il a vendu l’idée d’un Shakespeare moderne à
Hollywood. Son intervention est très drôle. Baz Luhrmann
aurait fait un très bon artiste de One Man Show…
La station service : cette scène du début du film est
soigneusement décortiquée. On découvre les répétitions, le
tournage et le résultat final.
La scène de la piscine : une des scènes d’amour du
film. La décortication est identique à celle faite pour la
scène de la station service.
L’exécution de Tybalt : idem aux scènes de la station
service et de la piscine avec en plus des images de repérages
faites par Baz Luhrmann et par son équipe.
Galerie du directeur de la photographie (avec commentaires
en VOST) :
Il ne s’agit pas d’une suite de photos comme le proposent
certains DVD. Après un petit texte d’introduction explicatif,
on accède à un sous-menu qui indexe par chapitres chacun des
travaux importants effectués par le directeur de la
photographie. Ainsi, il est possible de visionner quelques
minutes filmées pendant le tournage.
Galerie d’accessoires :
Si l’on active le titre « galerie d’accessoires », on obtient,
en préambule, une interview (VOST, 2’20) de Catherine Martin,
« Production Designer ».
Notre visite se poursuit en choisissant d’activer un des
chapitres suivants :
Les livres : un joli storyboard en couleur, stylisé et
musical.
Les armes : une présentation toujours aussi stylisée
des différents pistolets utilisés par les Capulet et les
Montaigu.
Les voitures : idem que précédemment… avec des
magnifiques bolides…
Conception artistique : une balade parmi les principaux
décors du film. La navigation se fait grâce à un plan indexé
de Verona Beach. Une voix off anglo-saxonne commente chaque
image. Dommage que ce commentaire ne soit pas sous-titré.
La mode de Verona Beach : on peut admirer, au choix, la
garde-robe des Montaigu ou celle des Capulet… le tout
toujours en VO…
Les marques de Verona Beach : une galerie de vraies
« fausses marques » - alcools, cigarettes, nourriture, armes,
magazines, journaux - évoquées tout au long du film.
Galerie d’interviews (VOST) : De brefs entretiens
promotionnels de facture assez classique. On peut y entendre,
au choix, le co-scénariste, le monteur, le chorégraphe, le
créateur des costumes, Leonardo DiCaprio, Claire Danes et John
Leguizamo.
Deux Clips Musicaux (16/9) : « Kissing you » par Des’ree
et « Young hearts ».
Marketing de Roméo et Juliette : Deux spots TV (VO),
une bande-annonce (VO) et une galerie consacrée aux
différentes affiches du film.
Un bel hommage au travail effectué sur la photographie du
film. Un master très correct et légèrement supérieur à celui
qui servait la précédente édition. Le confort visuel est au
rendez-vous.
On peut pinailler, bien sûr, sur le léger manque de netteté
des arrière-plans et également sur les contours qui auraient
pu être plus fins. Au final, ne boudons pas notre plaisir
devant cette belle copie.
VO et VF jouissent d’un remixage en DD 5.1. La VO s’avère
supérieure à la VF en termes de dynamique et d’effets. En
outre, la VF manque de clarté et de puissance au niveau du
doublage.
On appréciera une très bonne localisation des effets sur les
cinq enceintes. La répartition de la musique sur ces mêmes
canaux est très appréciable. L’équilibre basses /aigus est
bien maintenu.
Dommage que la différence avec la VF soit un peu trop marquée.
Mais Shakespeare s’apprécie dans le texte original, isn’t it
?