Réalisé par Andrew Jarecki
Avec
Ryan Gosling, Kirsten Dunst et Frank Langella
Édité par Wild Side Video
New York, dans les années 80, David le descendant d’une grande dynastie immobilière tombe fou amoureux de Katie et l’épouse. Ils filent le parfait amour jusqu’au jour où le comportement de David change. Peu de temps après, Katie disparaît mystérieusement sans laisser de trace. Quelques années plus tard, un policier et un reporter décident de rouvrir l’enquête. David devient le suspect principal et les secrets de l’empire familial vont peu à peu faire surface…
Entre Blue Valentine et Drive, Ryan Gosling tourne ce thriller pour lequel on serait presque tenté de dire qu’il signe ici sa meilleure performance. Certes le comédien est toujours aussi monocorde, mais il parvient à restituer toute l’ambiguïté de son personnage, coupable (ou non, le cas demeure singulier dans la justice américaine) de la disparition de sa femme, remarquablement incarnée par Kirsten Dunst. Lorgnant du côté de Psychose, Love & Secrets remplit aisément son cahier des charges. Malgré un certain manque de rythme dans la dernière partie, le réalisateur Andrew Jarecki, remarqué en 2003 avec son documentaire plusieurs fois récompensé Capturing the Friedmans, instaure une ambiance inquiétante à défaut d’être vraiment angoissante.
Si les partis-pris esthétiques sont proches du téléfilm de luxe, on pense d’ailleurs à un épisode version longue de la série Hollywood Night, le jeu des comédiens et l’histoire centrée sur les traumas du personnage principal ambivalent est finalement prenante.
Le menu animé et musical contraste entre le blanc immaculé et le rouge-sang reflétant la psychologie du personnage à la manière d’American Psycho.
L’éditeur au chat hérissé n’a pas pu nous trouver un seul petit documentaire sur le tournage et il faudra nous contenter que de quelques liens internet et de la bande-annonce du film en version française.
Fidèle à sa réputation, Wild Side livre une très belle copie au format 1.77 de ce direct to video, délivrant de belles ambiances nocturnes, un relief appréciable et des contrastes denses. Notons tout de même de sensibles artefacts de la compression tout comme quelques pertes de la définition sur les séquences diurnes qui se révèlent un poil trop blanches. En revanche, la photo froide du chef opérateur Michael Seresin (Midnight Express, Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban) est habilement restituée.
En anglais comme en français, les pistes DTS 5.1 mettent à contribution l’ensemble des enceintes et le subwoofer ne manque pas non plus à l’appel. La musique est idéalement spatialisée, les basses sont frappantes, les dialogues percutants sur la centrale et les ambiances naturelles constantes sur les séquences en extérieur. L’éditeur joint également deux pistes DD 2.0 française et anglaise d’excellent acabit, à la balance gauche-droite saisissante et aux mixages homogènes.