Meurtre à la mode (1968) : le test complet du DVD

Murder à la Mod

Réalisé par Brian De Palma
Avec Andra Akers, William Finley et Margo Norton

Édité par Le Chat qui Fume

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Le 15/12/2011
Critique

Une actrice est poignardée à plusieurs reprises dans les yeux. L’arme du crime ? Un pic à glace…

Bien qu’ayant co-réalisé The Wedding Party en 1963 (le film ne sortira qu’en 1970), Meurtre à la mode est considéré comme le premier vrai film de Brian De Palma et demeure une oeuvre rare et peu diffusée. Cette oeuvre contient pourtant tout ce qui fera la singularité du cinéma du maître de l’angoisse autant dans le fond que dans la forme : le voyeurisme, une même action vue sous différents angles, un meurtre à l’arme blanche, un film dans le film, la vue subjective d’un appareil photo.

Si les split-screen n’ont pas encore fait leur apparition, Meurtre à la mode est un véritable film expérimental, jouant sur les possibilités du montage, les chevauchements des dialogues, les contrastes, avec une référence directe au cinéma de Jean-Luc Godard et d’Alfred Hitchcock.

Ces expérimentations formelles s’allient à un scénario machiavélique, complexe (on est d’ailleurs pas certain de tout vraiment comprendre) et remarquable. Avant-gardiste, stylisé, Meurtre à la mode est un véritable petit bijou réservé aux cinéphiles et même si ce film n’est pas exempt de défauts (des problèmes de rythme entre autre), on s’en délecte d’autant plus aujourd’hui quand on le replace dans la filmographie de Brian De Palma.

Présentation - 3,0 / 5

Le menu principal reprend la vue objective d’un appareil photo à travers lequel défilent les images du film. Une bonne mise en bouche en quelque sorte.

Bonus - 1,0 / 5

Malheureusement, l’éditeur ne joint qu’un lot de quatre bandes-annonces issues de son catalogue…

Image - 3,0 / 5

Longtemps pensé perdu, Meurtre à la mode bénéficie d’un master 1.33 respecté abîmé mais qui demeure néanmoins agréable pour les mirettes. Le N&B est lumineux, le piqué étonnamment vif, les contrastes profonds et les noirs denses. Evidemment, quelques décrochages, fourmillements, raccords de montage et poussières qui n’ont pu être éliminés constellent l’écran. A la 36ème minute, la pellicule devait être sérieusement endommagée car les scories se multiplient, le N&B est désaturé et quelques rayures verticales sont notables. En revanche, le grain est relativement atténué.

Son - 3,0 / 5

Comme pour l’image, la bande-son a subi aussi les affres du temps mais s’en sort plutôt bien. Certains dialogues sont couverts (cela dépend des conditions de prises de vue) néanmoins l’ensemble est dynamique, propre, distinct et la musique tient une belle place sur ce mixage mono. Pour une meilleure lisibilité, les sous-titres sont de couleur jaune.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm