Un été brûlant (2011) : le test complet du DVD

Réalisé par Philippe Garrel
Avec Monica Bellucci, Louis Garrel et Céline Sallette

Édité par Wild Side Video

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Le 22/03/2012
Critique

Frédéric et Angèle vivent à Rome. Il est peintre, elle est actrice de cinéma. Lorsqu’ils reçoivent la visite d’un couple d’amis, un douloureux constat s’impose : leurs vies entièrement dédiées à l’Art laissent peu de place à la passion amoureuse… qu’Angèle va donc chercher ailleurs.

Avec Un été brûlant, Louis Garrel retrouve son père Philippe pour la quatrième fois, après Les Baisers de secours (1989), Les Amants réguliers (2004) et La Frontière de l’aube (2008). Le réalisateur offre également à Monica Bellucci un rôle dramatique dans lequel elle se révèle plus à l’aise que d’habitude et pour cause puisqu’elle incarne une comédienne.

Malgré la différence d’âge (20 ans les séparent), on croit à l’histoire de ce couple partagé entre l’amour et l’art. Les deux acteurs sont épaulés par le jeu solide de Céline Sallette et Jérôme Robart (le Nicolas Le Floch de la télé), qui parviennent même à leur voler la vedette. Notons également la bouleversante dernière apparition de Maurice Garrel devant la caméra de son fils où il donne la réplique à Louis Garrel pour un ultime passe de flambeau.

Toutefois, s’il n’est pas sans rappeler Le Mépris, Un été brûlant ne touche pas véritablement, les dialogues demeurent creux et l’on ne voit malheureusement rien de la belle ville de Rome. Mais il émane du film une sensibilité indéniable, le jeu de Louis Garrel est beaucoup plus sobre que d’habitude et la seconde partie est nettement plus attachante. Si le cinéma de Philippe Garrel n’a pas fini de diviser les spectateurs, disons qu’Un été brûlant apparaît plus accessible que ses oeuvres précédentes, moins opaque et cérébral, plus empathique et contemporain, également plus soigné sur le plan visuel. Si le film n’est au final pas transcendant, le résultat vaut quand même le coup d’oeil.

Édition - 6,5 / 10

Le boitier classique renferme le DVD. Le menu principal est lumineux, musical et animé.

Une fois n’est pas coutume, il n’y a même pas une seule bande-annonce à se mettre sous la dent.

Comme à son habitude, l’éditeur livre un master lumineux et précis. Le cadre large offre un lot de détails flagrant, le piqué est vif, le relief palpable, les séquences diurnes lumineuses et la définition impressionnante. Quelques séquences sombres apparaissent plus poreuses, tandis qu’un sensible bruit vidéo est relevé. La colorimétrie est vive et chatoyante, les contrastes concis et les volontés artistiques de l’illustre chef opérateur belge Willy Kurant sont impeccablement restituées.

En dehors de l’accident au début du film, de la belle partition de John Cale, et la séquence de danse, l’ensemble du mixage DTS 5.1 concentre l’action sur les frontales. Si les dialogues auraient mérité d’être un peu plus ardents, on a parfois du mal à comprendre ce que murmure Monica Bellucci, la balance gauche-droite demeure efficace. De son côté, le caisson de basses reste discret. N’hésitez pas à sélectionner la version stéréo, dynamique et fluide, épousant délicatement le caractère intimiste de l’oeuvre de Philippe Garrel.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm