Jeanne captive (2011) : le test complet du DVD

Réalisé par Philippe Ramos
Avec Clémence Poésy, Thierry Frémont et Liam Cunningham

Édité par Blaq Out

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Le 27/07/2012
Critique

A l’automne 1430, Jeanne d’Arc, prisonnière d’un puissant seigneur du nord de la France, est vendue aux Anglais. Entre les murs qui l’enferment, le temps d’un convoi longeant la mer ou près du bûcher qui la verra périr, des hommes tentent d’approcher cette jeune femme porteuse d’infini.

Remarqué en 2007 avec Capitaine Achab, une adaptation personnelle de Moby Dick emprunte d’une évidente beauté picturale et qui lui avait valu le Prix de la mise en scène au Festival de Locarno ainsi qu’un bel accueil des spectateurs, Philippe Ramos se penche avec Jeanne captive sur le mythe de la Pucelle d’Orléans. En se consacrant à la dernière année de la vie de Jeanne d’Arc, le cinéaste livre une oeuvre dans la veine de son précédent film. Du point de vue visuel, Jeanne captive fascine par ses partis-pris esthétiques, sa photo dense et contrastée. Malgré quelques effets naïfs, le film de Philippe Ramos fait fi d’un budget somme toute serré et repose en grande partie sur son casting de haute volée porté par une lumineuse Clémence Poésy qui apporte sa grâce et son naturel confondant à l’entreprise. A l’instar d’Habemus Papam dans lequel Nanni Moretti mettait le Pape torse nu, Philippe Ramos fait de Jeanne d’Arc un être de chair et de sang, la met à nu, au sens propre comme au figuré. Ici, Jeanne est confrontée aux hommes, Dieu semble l’avoir abandonné, les Voix se sont tues, l’issue semble fatale. C’est un portrait de femme que dresse le réalisateur, dont la Jeanne d’Arc trouve tout à fait sa place entre celle de Rossellini, Bresson et de Dreyer. En signant la réalisation, le cadre et la lumière de Jeanne captive, Philippe Ramos s’impose parmi les artistes complets du cinéma français, un auteur passionnant doublé d’un fabuleux technicien.

Présentation - 3,5 / 5

La jaquette attractive reprend le visuel de l’affiche. Le menu principal est joliment animé et musical.

Bonus - 3,5 / 5

Le making of (23min09) est absolument fascinant et permet d’en savoir un peu sur le processus créatif du réalisateur Philippe Ramos, tout dévoué à son art, en symbiose avec ses acteurs et les éléments qui l’entourent. Les images de tournage mettent en relief une ambiance plutôt décontractée, les répétitions avec les comédiens, les propos du cinéaste ponctuent joliment l’ensemble et un gros plan est réalisé sur les recherches (dessins, peintures, gravures) effectuées par Philippe Ramos.

L’entretien entre Philippe Ramos et Olivier Hanne (22min32) éclairent sur la véracité historique des faits rapportés dans Jeanne Captive. Historien médiéviste et auteur d’une biographie sur Jeanne d’Arc, Olivier Hanne nous concocte une petite leçon, ou une révision c’est selon, sur la Pucelle d’Orléans. De son côté, Philippe Ramos explique avoir voulu combler quelques « trous » historiques avec une inventivité liée à ses émotions, mais toujours liée à la vérité historique. Un module très prenant.

L’interactivité se clôt sur la bande-annonce et le teaser du film.

Image - 3,5 / 5

Jeanne Captive a été tourné en numérique et la définition de cette édition SD se révèle très séduisante sur les séquences diurnes tournées en extérieur. Le relief y est impressionnant pour une édition SD, la colorimétrie subjugue, le piqué est ferme, la clarté évidente et les détails fort appréciables. En revanche, cela se gâte un peu sur les scènes sombres ou tournées en intérieur. Quelques artefacts de la compression sont notables sur les déplacements des personnages ou de la caméra, des fourmillements sont visibles, les arrière-plans sont confus, divers moirages sur les cotes de mailles des soldats sont rapidement aperçus et les contrastes sont nettement moins tranchés.

Son - 4,0 / 5

Si notre choix se porterait immédiatement vers la piste stéréo (dynamique, riche, saisissante), il serait dommage de passer à côté de l’encodage Dolby Digital 5.1 qui, certes se concentre essentiellement sur l’enceinte centrale durant les scènes intimistes où les dialogues sont nets et précis, mais qui propose également une très belle immersion grâce à la musique du film. Les séquences en extérieur permettent enfin aux latérales de distiller certaines ambiances naturelles non négligeables, à l’instar des scènes de la plage et de foule en liesse. L’éditeur joint également les sous-titres destinés au public sourd et malentendant.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
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Franck Brissard
Le 7 novembre 2014
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Jeanne captive
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