Réalisé par Cameron Crowe
Avec
Tom Cruise, Penélope Cruz et Cameron Diaz
Édité par Paramount Pictures France
Eyes Wide Open…
On en a dit tant et tant sur ce film ! Tout d’abord tout ce
qui pouvait alimenter les pages des tabloïdes les plus avides
de scoops sur les Beautiful People de la planète : l’idylle
Cruz et Cruise : quand, où, comment ? Avant, pendant, après le
tournage ? Est-ce la brune ibérique qui aurait semé la zizanie
dans le couple Kubrickien Kidman-Cruise ? etc…
Tout cela nous faisait oublier qu’un projet excitant
cinématographiquement parlant- se mettait en place : le remake
américain d’un film culte espagnol Ouvre les yeux
avec la belle Pénélope et, Mesdames, le pas mal non plus,
Eduardo Noriega.
Préférant réaliser son premier film hollywoodien -le bluffant
Les Autres, le jeune prodige Alejandro Amenabar laissa Tom
Cruise produire son nouveau film oui, toujours Les Autres
avec Nicole Kidman, l’ex-Madame Cruise… vous suivez
toujours ? - en échange de bon procédé puisque c’est Cameron
Crowe -déjà auteur de Jerry Maguire … tiens, encore
avec Tom… et, plus récemment du sympathique et revival
Presque célèbre - qui devait réaliser le remake…
Et l’histoire dans cela ? Et bien, c’est la copie conforme de
l’originale que vous transposerez à New York. Pour rappel,
suite à un accident de voiture, un jeune yuppie qui croit
avoir trouvé enfin l’amour en la personne d’une splendide
jeune femme voit sa vie basculer dans le cauchemar. Son visage
est complètement défiguré.. Dès lors il est hanté par de
nombreux spectres…
Toujours aussi sensoriel, ambitieux et mystérieux, ce remake a
pour principal défaut d’être presque trop fidèle et appliqué.
Malgré des moyens plus importants, une ambiance musicale parmi
ce qui se fait de mieux actuellement, rien de bien nouveau par
rapport à la version initiale que certains ont élevée au rang
de film culte. D’un bout à l’autre, l’ombre d’Amenabar plane
sur cette oeuvre fantomatique qui mérite toutefois un intérêt
bien supérieur au simple phénomène People Glamour… « Vanilla
Sky » devrait se bonifier avec le temps
Paramount se met en quatre pour nous offrir une édition
séduisante et imposante. Ici, rien ne manque à l’appel des
exigences du DVDfile. Un bel authoring (menus épurés et
planants…), pléthore de bonus.
Le choix des pistes sonores est de très haut niveau, les sous-
titres français et anglais non imposés sont zappables à la
volée, le transfert vidéo est en 16/9 anamorphique. L’ensemble
est découpé en 28 chapitres… un découpage généreux… on ne
s’en plaindra pas !
A noter que le boîtier Amaray est pour une fois bleu azur
histoire d’être en osmose avec la jaquette- et qu’un petit
feuillet de chapitrage a été ajouté.
S’ils sont riches, avouons qu’ils font parfois office de
remplissage. Malgré tout, leur exploration n’est pas
déplaisante et offre quelques bons moments.
Commençons tout d’abord par un commentaire audio
(VO/ST) de Cameron Crowe et de la compositrice de la BO, Nancy
Wilson. C’est une bonne idée que d’inclure l’avis du créateur
de la musique originale. C’est en cela que ce commentaire,
somme toute plaisant, est accrocheur. Dans le même esprit,
écoutez le commentaire de Danny Elfman sur
Edward aux mains d’argent.
Prélude au rêve (VOST) : considéré comme un prélude au
film, ce mini making of nous offre quelques images du tournage
mais rien de bien explicatif… une petite introduction au
voyage sensoriel qui nous attend.
Frapper fort (VOST) nous renvoie à la très calibrée
tournée de presse internationale où le seul intérêt est
d’épier les moments de complicité entre Cruise et Cruz…
Pour les amateurs de légendes vivantes, une petite
interview (VOST) de Sir Paul McCartney dans l’émission
people américaine Exclusive Tonight… C’est toujours bon à
prendre, même si, avouons-le, ce n’est pas là que vous
apprendrez grand chose sur la reformation des Beatles… au
paradis. Place ensuite au clip du groupe Techno
Leftfield featuring Mister Afrika Bambaataa (une autre
légende… du Hip-Hop).
Du classique très glamour pour terminer avec les galeries
de photos introduites par le photographe (VO), un
teaser inédit (VO), une bande-annonce
internationale (VO), un bêtisier caché (VOST) plutôt
drôle (chemin pour y accéder : galeries photos - se placer sur
le masque de cire qui s’éclaire et hop surprise !).
Netteté, finesse et stabilité sont au rendez-vous pour notre
plus grand plaisir.
Une copie impeccable, le confort visuel total.
Tout d’abord, évitez si possible la VF. Le doublage français
avec une pointe d’accent espagnol, ça ne le fait pas
vraiment…
D’un point de vue purement technique, on apprécie une très
belle répartition multicanale VF, VO. On le ressent notamment
sur les séquences musicales, dynamiques et enveloppantes. Les
effets ne sont pas en reste puisque certains passages sont
très réussis -on pense notamment à la spectaculaire scène de
l’accident.
Un léger avantage sera donnée à la VO, la VF offrant des
dialogues clairs mais très légèrement insuffisants en terme de
rendu sonore.