Réalisé par Stefano Pasetto
Avec
Sandra Ceccarelli, Francesca Inaudi et Cesar Bordon
Édité par Memento Distribution
À Buenos Aires, Lucia et Lea, deux femmes que tout sépare, vivent une amitié qui les emmènera jusqu’en Patagonie, loin des hommes et de leurs certitudes…
Deuxième long métrage du cinéaste italien Stefano Pasetto, Le Voyage de Lucia est une oeuvre pudique et sensible, superbement interprétée par Sandra Ceccarelli, au regard mélancolique poignant, et Francesca Inaudi. Teinté de sensualité, ce film constitué d’ellipses, solidement mis en scène et magnifiquement photographié, Le Voyage de Lucia, récit initiatique, manque cependant d’un petit quelque chose pour véritablement interpeller et créer une empathie avec le spectateur. Le réalisateur va peut-être un peu trop vite en besogne, comme si la relation entre les deux femmes coulait de source et que le spectateur devait prendre le train en marche.
Si la première partie du film se révèle plus attachante et intéressante que le voyage éponyme lui-même, l’évolution des personnages durant cette fugue amoureuse est néanmoins intéressante avec Lucia qui parvient à s’émanciper de la tutelle oppressante de son époux, tandis que Lea, jeune femme rebelle, embrasse finalement une vie conventionnelle qu’elle rejetait alors. Le Voyage de Lucia contentera sans mal les spectateurs à la recherche de vrais sentiments, de beaux personnages, d’un rythme posé et d’un cinéma contemplatif.
Memento Films soigne la jaquette, lumineuse à souhait, ainsi que le beau menu principal animé et musical. Il est cependant dommage que l’interactivité ne se résume qu’à une galerie de photos, la filmographie du réalisateur et la bande-annonce du film.
Ce master SD parvient sans mal à restituer les superbes partis-pris esthétiques avec une large gamme de bleus, une clarté frappante et des contrastes denses. Bien que certains noirs apparaissent plus poreux sur les scènes sombres, l’image ne manque pas de détails, un joli grain cinéma flatte la rétine. Notons tout de même divers flous et sensibles pertes de la définition lors des mouvements rapides de la caméra.
Seule une piste stéréo est disponible. La balance frontale est plutôt bien équilibrée, les voix bien distinctes et le thème musical idéalement délivré.