Dead Set (2008) : le test complet du DVD

Réalisé par Yann Demange
Avec Jaime Winstone, Andy Nyman et Riz Ahmed

Édité par Koba Films

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Le 26/10/2012
Critique

Toute une équipe de télévision est mobilisée autour de l’appartement où sont confinés les participants à l’émission de téléréalité Big Brother. Seule l’équipe de production a pu voir un bulletin d’information, vite interrompu, relatant l’apocalypse qui frappe le Royaume-Uni : l’anéantissement de la population par des zombies. Un moment havre de paix, le studio est bientôt entouré de morts-vivants affamés…

Dead Set donne la vedette aux zombies, morts-vivants de la mythologie vaudou. Souvent exploités au cinéma, depuis le surprenant succès de La Nuit des morts-vivants de George A. Romero (dont une édition spéciale sur Blu-ray a fêté le quarantième anniversaire en octobre 2010), leur apparition dans les séries télévisées est plus discrète. Certes, ils font partie du pandémonium de quelques séries fantastiques, mais les celles qui leur réservent la vedette exclusive étaient plus rares.

L’injustice est désormais corrigée avec Dead Set. Et The Walking Dead a pris de relais, avec détermination, puisque sa troisième saison est sur le point de sortir sur les petits écrans au moment où nous écrivons ces lignes, en octobre 2012.

Bonne idée d’avoir choisi comme toile de fond à cette nouvelle apocalypse l’émission de téléréalité Big Brother conçue et vendue clés en main par le groupe néerlandais Endemol, qui a sévi sur toute la planète à partir de 1999 et fut rebaptisée chez nous Loft Story. Cette idée permettait aux auteurs d’égratigner au passage l’émission (autodérision puisque la série est coproduite par Zeppotron, filiale du groupe Endemol !). Mais surtout d’observer les réactions des participants à l’émission, coupés du monde, ignorant donc tout du danger qui les menace alors qu’ils ne sont séparés des créatures grondantes et goulues que par la faible épaisseur de glaces sans tain.

Les premières vingt minutes sont certainement les plus inquiétantes : on sent à divers signes l’anormalité de la situation : routes, quais de gare et rues désertées, voitures accidentées… Mais la série sait entretenir l’angoisse dans les travellings le long des couloirs sous la faible lumière de néons rouges, dans les poursuites par des morts-vivants qui courent désormais beaucoup plus vite que leurs aînés, dans les scènes d’évasion des studios assiégés…

L’horreur domine, mais ménage une petite place à l’humour, notamment grâce au personnage de Patrick, le chef de plateau très mal embouché, interprété par Andy Nyman, vu dans Severance, particulièrement gâté par les dialoguistes. Quand quelqu’un lui reproche d’avoir tué Davina, l’animatrice (la vraie !) de l’émission, qui allait le bouffer tout cru, Patrick répond : « C’est moi qui l’ai embauchée, je peux en faire ce que je veux ! »

Une sympathique réussite, qui ne s’essouffle jamais grâce à une durée bien choisie et, surtout, à l’inventivité de Charlie Brooker, un des jeunes scénaristes britanniques avec le vent en poupe.

Édition - 7 / 10

Le test a été effectué sur des check discs. Les cinq épisodes de la série, d’une durée de 45 minutes pour le pilote et de près de 25 minutes pour les quatre autres, sont répartis sur deux disques logés dans un keep-case.

Sur la jaquette, rouge sur fond noir, la mention « La série la plus gore de l’histoire ». Cela reste soumis à discussion, la compétition étant très sévère ! Deux versions disponibles : la version originale avec sous-titres français optionnels ou un honnête doublage en français.

Pas loin d’une heure de suppléments (en anglais, avec sous-titres français), logés sur le disque 2, relativement généreux, comparés à ceux généralement livrés avec les séries (et plus que ceux contenus dans la première édition anglaise distribuée en novembre 2008). D’abord Sur le tournage de Dead Set (6’13”), puis Les effets spéciaux avec d’utiles recettes pour cuisiner les bouillies imitant la cervelle, à éparpiller sans modération (10’02”), Le décor de Big Brother (5’), L’armée des morts (3’34”), sur le maquillage d’une troupe de figurants et les directions qui leur sont données et, des Scènes coupées (10’30”), L’Interview du réalisateur Yann Demange (4’20”), L’interview du créateur et scénariste Charlie Booker (6’), Davina la présentatrice zombie (6’50”), Patrick, le producteur déchaîné (3’52”). Pour finir, l’habituel Espace découverte de Koba Films avec des extraits de trois autres séries britanniques, Misfits et Mad Dogs, critiquées sur notre site, et Torchwood, créée par Russell T. Davies, à qui l’on doit aussi la plus récente cuvée de Doctor Who.

L’image est correcte, avec une dose de grain qui, avec une caméra portée à l’épaule (un peu trop agitée) pour les scènes d’action, donne une petite allure de reportage à la série. Bonne lisibilité des scènes tournées dans l’obscurité, avec des noirs assez denses.

Le son DD 2.0 de la version originale et du doublage, équilibré, avec un spectre ouvert, assure une bonne compréhension des dialogues, dans les deux langues.

Configuration de test
  • Vidéo projecteur InFocus IN76
  • Panasonic DMP-BD30
  • Denon AVR-3806
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918 (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080i - Diagonale image 270 cm
Note du disque
7 / 10
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Philippe Gautreau
Le 26 octobre 2012
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