Adieu Berthe - L'enterrement de mémé (2012) : le test complet du DVD

Mémé is dead. Berthe n’est plus. Armand avait « un peu » oublié sa grand-mère… Pharmacien, il travaille avec sa femme Hélène à Chatou. Dans un tiroir de médicaments, Armand cache ses accessoires de magie car il prépare en secret un tour pour l’anniversaire de la fille… de son amante Alix. Et mémé dans tout ça ? On l’enterre ou on l’incinère ? Qui était Berthe ?

Quel bonheur et quel plaisir de se replonger dans l’univers des frères Podalydès ! Pour Adieu Berthe ou l’enterrement de mémé, nouvelle oeuvre décalée, magique (au sens propre comme au figuré) et poétique, Bruno Podalydès a convoqué quelques uns de ses comédiens fétiches tels que Isabelle Candelier, Michel Vuillermoz et Jean-Noël Brouté, auxquels se joignent les nouveaux venus, Samir Guesmi, Pierre Arditi et Valérie Lemercier (explosive). Tous gravitent autour du grand Denis Podalydès, qui signe sa huitième collaboration avec son frère.

Adieu Berthe est une comédie sur l’amour, l’engagement, la mort, sur le deuil, un récit initiatique teinté parfois de mélancolie où un quadragénaire bientôt quinqua fait l’expérience du passage de la vie à trépas et ce qui en découle. Bruno et Denis Podalydès signent un véritable bijou d’humour et d’émotions (les dialogues sont merveilleux), qui donnent au cinéma français contemporain ses lettres de noblesse.

La jaquette reprend le visuel du film. Le menu principal est animé et musical, mais fait bougrement mal aux yeux et la navigation est un peu lente.

Le plus gros de cette section se compose surtout d’excellentes séquences coupées au montage (23’), jugées trop loufoques, ou comme l’indique un carton en introduction, la plupart du temps enregistrées une fois la bonne prisé réalisée. Les comédiens donnent libre court à leur fantaisie, notamment Denis Podalydès et Isabelle Candelier qui s’amusent avec les tiroirs de la pharmacie. Ces scènes improvisées est un peu cadeau en soit.

S’ensuit une succession de petits tours de magie en close-up, où des petits doigts s’affairent pour éblouir les spectateurs grâce à de petites malles des Indes (9’).

Nous trouvons ensuite une petite vidéo (2’) tournée dans la salle de projection du cinéma Jean Marais du Vésinet le 2 juillet 2012 où pour la dernière fois, un film est projeté en 35mm.

Le reste de l’interactivité se compose de galeries de photos (projets d’affiches dessinés par Valérie Lemercier, photos de tournage, les magiciens du film) et les credits. On aurait bien aimé un petit making of !

Malgré une trop grande clarté qui tend à amoindrir le piqué et les détails, le master SD d’Adieu Berthe demeure d’un bon niveau et restitue la palette colorimétrique printanière originale. Les contrastes sont certes un peu légers, mais conformes à la vision du film dans les salles.

Sans surprise, ce n’est pas avec Adieu Berthe que nous mettrons notre installation acoustique à rude épreuve. La piste Dolby Digital 5.1 fait ce qu’elle peut pour spatialiser la musique du film mais en dehors de cela, l’action demeure concentrée sur les enceintes frontales et les ambiances manquent à l’appel. Heureusement, les dialogues restent solidement plantés sur la centrale et la balance frontale est bien équilibrée. Le mixage Stéréo s’en sort avec tous les honneurs et suffit largement pour une comédie de cet acabit. Notons que l’éditeur joint également une piste Audiodescription ainsi que les sous-titres français destinés au public sourd et malentendant.