The Deep Blue Sea (2011) : le test complet du DVD

Réalisé par Terence Davies
Avec Rachel Weisz, Tom Hiddleston et Simon Russell Beale

Édité par Diaphana

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Le 08/01/2013
Critique

Hester Collyer, épouse de Sir William Collyer, haut magistrat britannique, mène une vie privilégiée dans le Londres des années 1950. À la grande surprise de son entourage, elle quitte son mari pour Freddie Page, ancien pilote de la Royal Air Force, dont elle s’est éperdument éprise. Sir William refusant de divorcer, Hester doit choisir entre le confort de son mariage et la passion…

Cinéaste rare et précieux, Terence Davies signe avec The Deep Blue Sea une somptueuse adaptation de la pièce de théâtre éponyme du célèbre auteur britannique Terence Rattigan, créée en 1952 et déjà adaptée au cinéma en 1955 avec Vivien Leigh.

Abordant de manière frontale la position de la femme dans la société britannique d’après-guerre, The Deep Blue Sea subjugue autant par sa mise en scène virtuose que par ses sublimes partis-pris esthétiques (reconstitution sobre mais élégante des années 50) et surtout la grâce, la sensibilité et la beauté de son couple vedette, Rachel Weisz et Tom Hiddleston, qui illuminent le film.

Bien au-delà de l’histoire du triangle amoureux, le cinéaste nous raconte l’histoire d’une nation qui émerge des décombres de la guerre avec ses habitants qui cherchent à s’en sortir. Personne n’est sorti indemne et chacun tente de se reconstruire. Le personnage magnifiquement interprété par Rachel Weisz reflète les mutations gigantesques, tant au niveau social que culturel, qu’a entraîné la Deuxième Guerre mondiale. Cette femme abandonne une vie affective équilibrée et une stabilité financière pour un homme plus jeune, désargenté et instable, parce-qu’elle découvre l’amour et le plaisir. Le récit met à nu les difficultés des Britanniques dans le domaine de la sexualité et des rapports complexes entre classes.

Grand admirateur des mélodrames des années 1940 et 50, Terence Davies évite les écueils des films d’époque et n’impose jamais de jugements de valeur sur les personnages et pose même un regard de compassion sur chacun, même si leurs agissements peuvent être mal perçus, ou considérés comme choquants.

Édition - 4 / 10

On dirait que Diaphana a souhaité se débarrasser au plus vite de ce titre ! En effet, si la jaquette reprend le visuel de l’affiche, le menu animé et musical n’est guère recherché et seul un lot de bandes-annonces est proposé en guise d’interactivité.

Si les magnifiques partis-pris esthétiques de la photo du chef opérateur Florian Hoffmeister émerveillaient sur le grand écran, il en est tout autrement en DVD ! C’est bien simple, nous n’avions pas vu un travail aussi bâclé depuis belle lurette. La gestion des contrastes est inexistante, tout comme le piqué sans cesse émoussé, la colorimétrie est fade et les noirs poreux. Si les scènes diurnes sont joliment restituées avec un halo éthéré, les nombreuses séquences sombres sont affreuses et indignes du film.

La déconvenue est également de mise pour l’acoustique puisque seule la version française dispose d’une piste Dolby Digital 5.1 en plus d’une stéréo. La piste anglaise doit se contenter d’une simple stéréo, certes relativement appropriée à ce genre de film, mais la spatialisation de la magnifique partition de Samuel Barber manque cruellement à l’appel. La Dolby Digital 5.1 française est par ailleurs formidable, immersive, alliant à merveille les dialogues avec la musique et les effets annexes. Quelques basses participent au confort acoustique.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
4 / 10
Avis

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P. de Melun
Le 25 février 2021
C’est mou du début à la fin sans vraiment provoquer l’émotion qu’on pourrait attendre d’un tel film. Ce mélo qui se situe dans les années 50 a le mérite de bien reconstituer les décors et les mœurs de ces années-là. Le jeu des acteurs est honorable avec une mention pour Rachel Weisz magnifiée par des plans sombres qui la rendent fragile et gracile à la fois. Pour le reste, c’est sans surprise et terriblement soporifique.
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Sabrina Piazzi
Le 13 janvier 2013
Pas de commentaire.

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