Babysitter malgré lui (2011) : le test complet du DVD

Lorsque le plus mauvais des baby-sitters embarque les trois pires enfants au monde pour une nuit mouvementée et inoubliable à travers les rues de New York, il est impossible de dire qui en sortira indemne…

Le réalisateur David Gordon Green responsable de Délire express et de Votre Majesté a encore frappé. Mais là où l’on pouvait être conciliant pour le premier et nettement moins pour le deuxième (catastrophique), il n’y a absolument rien à sauver dans Baby-sitter malgré lui, qui parvient même à nous rendre Jonah Hill totalement insupportable.

Pourtant, on aurait aimé suivre les aventures d’une nuit entre un jeune loser bien portant qui pour faire plaisir à sa môman décide de remplacer au pied levé une baby-sitter. Très rapidement, le voilà flanqué de trois morpions avec qu’il va affronter un dealer en manque d’amis (Sam Rockwell en mode « je paye mes impôts »), aider un des trois gamins à faire son coming-out, conseiller la plus jeune sur le maquillage, et subir les explosions des toilettes du fils adoptif mexicain prénommé Rodrigo.

On le constate dès le départ, rien ne fonctionne dans cette comédie horriblement filmée pompant allègrement le merveilleux classique de Chris Columbis, Nuit de folie, réalisé en 1988. Tous les gags éculés tombent à plat, on se contrefout des personnages et cette succession de sketchs a finalement raison de notre patience dès le premier quart d’heure. Ce qui est un exploit pour un film ne dépassant pas 1h15 !

Le visuel de la jaquette fait penser à un spin-off de la saga American Pie avec la même police et l’avancement du titre en rouge sur fond blanc. On dirait que Fox a voulu se débarrasser de ce titre au plus vite en proposant un menu fixe et musical. Dans la section des bonus, vous ne trouverez qu’un accès à la version longue non censurée du film qui n’excède pas 1h24 !

Le master de Baby-sitter malgré lui est correct à défaut d’être brillant. La clarté est certes de mise mais le piqué laisse à désirer et la photo très « soap » n’arrange en rien la définition qui peine à donner une consistance à l’ensemble. La colorimétrie est vive mais tend à baver sur certains aplats. Le tout-venant de la SD en quelque sorte.

Il en est de même pour l’acoustique, que votre choix se soit porté sur la version française ou la piste anglaise Dolby Digital 5.1, l’écoute demeure concentrée sur les enceintes frontales. Les latérales font ce qu’elles peuvent pour créer un semblant de spatialisation musicale, mais le fait est que le résultat aurait été le même si l’éditeur nous avait proposé deux pistes Stéréo. De son côté, le caisson de basses appuie deux ou trois morceaux de rap puis s’en retourne dans ses pénates.