Réalisé par Michael Apted
Avec
Madeleine Stowe, Aidan Quinn et James Remar
Édité par Metropolitan Film & Video
Emma Brody, aveugle depuis l’enfance et qu’une opération rend à la lumière, découvre un monde déroutant aux contours flous et incertains. Elle entend une nuit des bruits suspects chez sa voisine, Nathalie. La police découvre le lendemain la jeune femme violée et assassinée selon un rituel précis qui, selon toute apparence, est la deuxième victime d’un tueur en série…
Certains thrillers des années 90 passent les années sans trop de mal comme Copycat de Jon Amiel. D’autres n’ont pas cette chance et demeurent marqués par une esthétique Hollywood Night, cette fameuse collection de téléfilms américains oscillant entre le médiocre, le passable et la nullité absolue, diffusés en France entre 1993 à 1999 sur TF1.
Blink appartient malheureusement à cette seconde catégorie et n’est déjà guère aidé par la mise en scène de Michael Apted (Le Monde ne suffit pas, Gorilles dans la brume) alignant les mouvements de caméra inutiles et faussement clinquante. La musique « suave » de Brad Fiedel (pourtant le compositeur de Terminator 2 : Le Jugement dernier) jouée au saxophone soulignant les scènes d’amour font évidemment rire aujourd’hui, le récit est mal agencé, le rythme poussif, il ne se passe pas grand chose et seule l’interprétation du couple vedette Madeleine Stowe et Aidan Quinn (que deviennent-ils d’ailleurs ?) donnent un petit peu d’intérêt à ce thriller mal ficelé et obsolète.
Le menu principal renvoie aux prémices du support DVD, avec un étrange et horrible menu principal fixe et muet d’un autre temps.
Point d’interactivité à l’horizon, à part des liens internet et une bande-annonce étonnamment plus propre et lumineuse que le master proposé !
En 2005, Blink avait été édité par Universal. Film New Line oblige, le film de Michael Apted revient dans l’escarcelle de Metropolitan dans un master (français, comme l’attestent les credits) très abimé. La copie présentée n’a visiblement pas été restaurée, quelques points et scories apparaissent quelques fois, la gestion des contrastes est complètement déséquilibrée, le piqué inexistant, les couleurs ternes, la définition chancelante et les artefacts de la compression chroniques. Blink est un thriller à la lumière diffuse, et toutes les séquences sombres font mal à la rétine, si vous pouvez nous passer ce jeu de mots eu égard au sujet du film. Même si nous ne pouvons le certifier à 100%, il semble que le master Universal était de meilleure qualité. Il n’y a malheureusement rien à sauver de cette édition, d’autant plus que Blink a pris un sérieux coup de vieux.