Annalisa (2011) : le test complet du DVD

Réalisé par Pippo Mezzapesa
Avec Aylin Prandi, Antonio Gerardi et Nicolas Orzella

Édité par France.TV Distribution

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Le 26/02/2013
Critique

Veleno « Poison » et Zazà, deux adolescents de 15 ans deviennent amis alors que tout les oppose. Veleno est fils de notable, Zazà est une petite frappe des quartiers populaires. Tandis que l’un veut s’affranchir de son milieu favorisé, l’autre rêve d’être repéré par les sélectionneurs de la Juventus. Un jour, la belle Annalisa, jeune fille mystérieuse et sensuelle, apparait dans leurs vies. Elle devient alors une légende énigmatique pour les jeunes du village et une source de troubles passionnels pour les deux garçons.

Annalisa est l’adaptation du deuxième roman écrit par Mario Desiati intitulé Il Paese delle Spose Infelici, littéralement Le Village des épouses malheureuses. Né en 1980 dans la province de Bari, région des Pouilles en Italie, le cinéaste Pippo Mezzapesa a d’abord fait ses classes dans le documentaire en prenant pour cadre sa région natale. Sans surprise, son premier long métrage de fiction Annalisa se déroule dans un petit village des Pouilles.

A l’instar du cinéma d’Emanuele Crialese, ce premier film se focalise sur des adolescents, personnages déjà marqués par la vie qui ne perdent toutefois jamais leur capacité d’émerveillement et d’émotion. Veleno et Zazà, deux jeunes d’un milieu social opposé, n’abandonnent pas devant un quotidien où l’échec est aux aguets et où la peur de se perdre est parfois plus forte que la joie de vivre.

Annalisa raconte l’histoire d’une amitié sincère et désirée entre deux jeunes qui se cherchent au sein de leur milieu social respectif, qui rêvent également d’un ailleurs. Cette union quasi-fraternelle n’a de cesse de se renforcer en même temps que les sens s’éveillent lors de l’apparition d’Annalisa, madone sauvage, sensuelle et mystérieuse, qui va bouleverser Veleno et Zazà. L’envoutante Annalisa est interprétée par Aylin Prandi, découverte dans Délice Paloma de Nadir Moknèche en 2007, puis vue dans Gianni et les femmes de Gianni Di Gregorio.

Annalisa est un premier film et demeure marqué par quelques problèmes de rythme et un premier tiers maladroit, mais au moins ce film marque l’émergence d’une nouvelle génération de metteurs en scène italiens dont la sensibilité se démarque du cinéma traditionnel transalpin. Rien que pour cela, on mise beaucoup sur Pippo Mezzapesa.

Présentation - 3,5 / 5

France Télévisions Distribution reprend l’interface commune pour l’ensemble de ses éditions. Le menu principal est animé et musical.

Bonus - 2,0 / 5

Outre la bande-annonce, nous trouvons deux entretiens passionnants, avec d’un côté Mario Desiati, l’auteur du roman Il Paese delle Spose Infelici (6’) et de l’autre le réalisateur Pippo Mezzapesa (7’). Chacun revient sur l’adaptation du roman, les thèmes explorés, l’évolution des personnages, le tout agrémenté de quelques images issues du tournage.

Image - 4,0 / 5

Point d’édition HD à l’horizon et c’est bien dommage tant la photo du chef opérateur Michele D’Attanasio subjugue à chaque plan. Cependant, le DVD parvient à en restituer les magnifiques partis-pris mêlant de manière homogène les teintes chaudes et arides des Pouilles avec la luminosité du soleil ardent, le bleu azur du ciel, les étendues dorées de la mer et les nuages couleur rouille imputables aux usines sidérurgiques qui fleurissent sur le littoral. La gestion des contrastes et le piqué sont fermes, le cadre large fourmille de détails toujours appréciables tandis qu’un sensible mais indéniable grain cinéma se fait ressentir.

Son - 3,5 / 5

Le mixage Dolby Digital 5.1 se contente du minimum syndical à savoir créer une spatialisation musicale correcte et sans esbroufe, proposer une balance frontale dynamique et évidente, tout en usant des enceintes arrière avec parcimonie. Le caisson de basses a peu de séquences à mettre réellement en valeur et seule la séquence de la fête foraine sur fond de Robert Miles et son mythique Children parvient à se démarquer. L’ensemble demeure plutôt sage. La Stéréo fait efficacement son labeur et bénéficie d’un large spectre sonore. Aucune piste française n’est disponible.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm