Au cas où je n'aurais pas la Palme d'Or (2011) : le test complet du DVD

Réalisé par Renaud Cohen
Avec Renaud Cohen, Emmanuel Salinger et Frédéric Pierrot

Édité par Jour2Fête

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Le 29/03/2013
Critique

Simon, un cinéaste quadragénaire, tourne plus souvent en rond que des films. Suite à un pari avec un ami comédien, il se rase les cheveux et découvre une bosse au sommet de son crâne. Inquiet, il consulte des médecins qui ne le rassurent pas. Souffre-t-il d’une maladie grave ? En a-t-il encore pour longtemps à vivre ? Dans l’angoisse de savoir ce qui l’attend, il décide de tourner rapidement ce qui sera peut-être son dernier film.

Fatigué de ne pas tourner depuis plus de dix ans (Quand on sera grand, 2000), le réalisateur Renaud Cohen décide de mettre ou plutôt de se mettre en scène dans une petite fiction largement inspirée de sa propre vie et de ses propres angoisses, en s’entourant de sa famille (femme et enfants, parents), d’amis comédiens (Julie Gayet, Bruno Todeschini, Frédéric Pierrot) ou non, et livre avec Au cas où je n’aurais pas la palme d’or une comédie inspirée du cinéma de Nanni Moretti, en lui empruntant notamment le registre de l’autofiction du style Aprile et Journal intime.

Ce film décalé, bricolé avec trois fois rien, regorge d’inventions, d’idées burlesques sympathiques, et permet d’entrer dans l’univers poétique et souvent loufoque de Renaud Cohen, réalisateur et interprète attachant. Entre fiction et documentaire, genre dans lequel le metteur en scène a fait ses classes, Au cas où je n’aurais pas la palme d’or interpelle sur les conditions des cinéastes en manque de travail, d’inspiration et de confiance. Si cette succession de petits sketchs ou vignettes peut parfois être inégale, il serait dommage de ne pas donner une petite chance à ce film ainsi qu’à son réalisateur.

Édition - 6,75 / 10

Le joli slim digipack renferme le DVD à la sérigraphie sobre. Les visuels sont soignés, le menu principal, fixe et musical, est élégant.

Renaud Cohen intervient dans un entretien de 9 minutes. Il revient sur la genèse et le ton du film, les éléments autobiographiques qui l’ont inspiré, le soutien reçu de la part de ses amis et sa famille (tous bénévoles !), ses inspirations (Woody Allen, Nanni Moretti). Un bon moment.

Le segment intitulé Le Mégaphone (50 secondes) montre Renaud Cohen devant le cinéma Espace Saint-Michel à Paris, armé de son mégaphone, en train de faire la promotion de son film. Voilà une bonne initiative !

L’interactivité se clôt sur la bande-annonce.

Petit film mais beau master ! Si l’on excepte quelques flous inhérent aux conditions de tournage et du manque évident de moyens, la copie proposée par Jour2fête est élégante, claire, les contrastes sont fermes, le transfert immaculé. Tout n’est pas parfait certes, quelques noirs se révèlent poreux et le piqué manque parfois de fermeté, mais le confort de visionnage est largement assuré.

Point de mixage Dolby Digital 5.1 au programme, qui aurait été superflu d’ailleurs, mais une piste Stéréo de fort bon acabit qui restitue les dialogues et la musique avec vigueur, les effets annexes étant de leur côté fluides et nets. L’éditeur joint également les sous-titres anglais.

Crédits images : © Jour2Fête

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
6,75 / 10
Avis

Moyenne

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Franck Brissard
Le 7 novembre 2014
Pas de commentaire.
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Sabrina Piazzi
Le 11 avril 2013
Pas de commentaire.

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