Au galop (2012) : le test complet du DVD

Réalisé par Louis-Do de Lencquesaing
Avec Louis-Do de Lencquesaing, Marthe Keller et Valentina Cervi

Édité par Pyramide Vidéo

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Le 29/03/2013
Critique

Ada avait construit sa vie, elle en était contente, en tout cas elle croyait l’être. Elle avait l’air heureuse en couple, avait eu un enfant, prévoyait même de se marier, et pof… elle était tombée sur Paul… Un écrivain en plus, ce Paul, et qui vit seul avec sa fille, a une mère des plus envahissantes, et qui a la mauvaise idée de perdre son père alors même que cette histoire commence à peine… La vie s’accélère. Il était temps.

Présent dans le cinéma français depuis le début des années 90, le comédien Louis-Do de Lencquesaing aura attendu 2009 pour réellement faire parler de lui grâce au très beau film de Mia Hansen-Love, Le Père de mes enfants. Depuis, l’acteur n’aura eu de cesse de s’incruster dans tous les films français, citons pêle-mêle Polisse, Jeanne captive, Un heureux événement, L’Apollonide, souvenirs de la maison close, L’Art d’aimer, Elles, Superstar, à tel point qu’une production hexagonale semble ne plus pouvoir se passer de ce second rôle.

Après avoir réalisé quelques courts-métrages, Louis-Do de Lencquesaing se lance dans l’aventure du long format avec Au galop, par ailleurs inspiré de deux de ses précédents courts-métrages. Le constat est sans appel à la vue de ce premier film : n’importe qui peut faire du cinéma si tant est que ce qui nous est proposé ici s’appelle du 7e art. Le « réalisateur » s’est octroyé le premier rôle et promène son air nonchalant et détaché (comme si tout l’ennuyait), son charisme éteint et sa voix monocorde d’une scène à l’autre, sans ambition ni intérêt, avec mécanisme, bref sans talent.

Rien, à part peut-être la sensibilité de Valentina Cervi, ne sauve vraiment Au galop du naufrage instantané. Le rythme y est inexistant, l’émotion absente, la photo et la « mise en scène » quelconques, les personnages irritants qui vont noyer leur chagrin dans le bistrot du coin (aux Deux Magots donc), les dialogues indigents et pompeux, l’ensemble croule sous les apparats bourgeois du VIème arrondissement de Paris et a ensuite la prétention de se revendiquer du cinéma de François Truffaut ? Déjà que les courts-métrages prétentieux de Louis-Do de Lencquesaing ne brillaient guère par leur ingéniosité, ce long, très long métrage confirme que cet artiste n’a rien à proposer au spectateur, à part de l’ennuyer voire, passez-moi l’expression, l’emmerder prodigieusement.

Présentation - 3,5 / 5

Le visuel de la jaquette reprend celui de l’affiche du film. Le menu principal est fixe et musical.

Bonus - 2,5 / 5

Outre un lot de bandes-annonces, Pyramide Vidéo joint trois courts-métrages réalisés par Louis-Do de Lencquesaing :

Même pas en rêve (2008 - 14’) : Une jeune fille, pour la première fois, fait monter un jeune homme chez elle. Son père arrive… Le réalisateur reprendra la  » trame  » de ce court-métrage pour Au galop. Le film est étrangement sous-titré en anglais !

Première séance (2005 - 18’) : Un jeune homme, en mauvais état, arrive pour se reposer quelques jours chez son vieil ami l’écrivain retiré dans sa campagne. Un mystérieux rendez-vous à Paris, pris de longue date par le jeune homme, les entraînera sur les routes. Le voyage aller retour, du fin fond de la France au boulevard Saint-Germain, de la voiture au train, du métro au macadam, pour décrire le chemin sinueux qui nous conduit vers l’acceptation de soi. Un court-métrage long et paresseux.

Mécréant (1998 - 8’) : Au téléphone avec sa mère, Vincent met au point et au propre le déroulement de la messe d’enterrement de sa grand-mère, la mère de sa mère. Elle lui dicte, lui chante. Ils sont interrompus par l’annonce de la naissance d’un nouvel enfant dans la famille. Après même pas en rêve ; il s’agit du deuxième court-métrage qui a inspiré Au galop.

Si l’on devait résumer brièvement ces trois courts-métrages, nous dirons simplement qu’ils ennuient terriblement. On ne peut que constater l’absence de point de vue, de style et d’âme, comme sur Au galop.

Image - 3,0 / 5

Bof…certes la copie affiche une belle clarté et les couleurs froides sont plutôt jolies mais la gestion des contrastes est bien trop aléatoire et l’ensemble demeure marqué par des artefacts de compression. Le piqué n’est guère reluisant, le relief peine à se faire voir et les détails manquent à l’appel. Qui plus est, les scènes sombres se révèlent poreuses et manquent cruellement de consistance.

Son - 3,0 / 5

Gros son en perspective ! Non, on plaisante. Ce n’est pas avec Au galop que vous risquez de vous mettre le voisinage à dos ! Le mixage Dolby Digital 5.1 distille quelques ambiances naturelles sur les latérales, mais l‘« action » reste confinée sur les frontales. Les dialogues sont clairs et distincts sur la centrale et diverses basses demeurent présentent sur les séquences de soirée, mais dans l’ensemble, c’est plutôt calme. La Stéréo est donc plutôt à privilégier et se révèle largement suffisante pour un film de cet acabit. L’éditeur joint également les sous-titres anglais et français destinés au public sourd et malentendant.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
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Sabrina Piazzi
Le 11 avril 2013
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