The Office - Saison 8 (US)

The Office - Saison 8 (US) (2011) : le test complet du DVD

Avec Ed Helms, Rainn Wilson et Catherine Tate

Édité par Universal Pictures Home Entertainment

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Le 15/04/2013
Critique

L’agence régionale de Scranton (Pennsylvanie) des papeteries Dunder-Mifflin vient de changer de directeur : c’est Andy Bernard qui est promu au poste par le nouveau PDG Robert California. Celui-ci, lors de sa première visite sur le site, laisse traîner la liste de tous les noms des collaborateurs, répartis sur deux colonnes. Ce qui soulève aussitôt un vent de panique…

La création originale de Ricky Gervais et Stephen Merchant pour la BBC a fait des petits. Il vaut mieux oublier l’assez poussif copier/coller effectué en 2006 par Nicolas & Bruno, alias Nicolas Charvet et Bruno Lavaine, intitulé tout naturellement Le Bureau, auquel il faut toutefois reconnaître une transposition assez réussie à l’environnement français. Cela n’a pas suffi : l’entreprise a tourné court au terme d’une première saison de 6 épisodes de 30’ !

Alors que l’original s’est satisfait de 14 épisodes, diffusés de 2001 à 2003, le remake américain affiche une insolente longévité : il en sera, en mai 2013, à sa neuvième saison et son 209e épisode ! Après quoi les producteurs mettent la clé du bureau sous la porte.

Tout commence, dans les trois versions, par un documentaire tourné par une équipe de télé qui observe les employés et les interroge individuellement. Qu’est ce qui a pu permettre à l’adaptation US de durer si longtemps ?

Peut-être la stabilité des acteurs récurrents de cette « ensemble comedy », presque tous fidèles au poste depuis 2006. Il y a aussi la typicité bien affirmée des personnages, parmi lesquels on remarque particulièrement Dwight (Rainn Wilson), sociopathe sur les bords, prêt à tout pour obtenir une promotion qui se fait attendre : à cirer les bottes du big boss, à dénoncer ses petits camarades pour éliminer des concurrents potentiels. Se distingue aussi Andy Bernard (Ed Helms), promu à la tête de l’équipe en replacement de Michael Scott : il n’a aucune autorité, ne sait jamais sur quel pied danser et n’arrête pas de gaffer. Et puis, le PDG Robert California, interprété par James Spader, qui fait son apparition au dernier épisode de la saison 7. Glandeur, sans-gêne, jouissant avec un plaisir non dissimulé des craintes que son pouvoir peut susciter : ses nombreuses irruptions dans l’agence sont autant d’occasions de jouer au chat et à la souris, de souffler le chaud et le froid. Sans oublier Kevin, le bon gros pas trop futé, mais qui sait pourtant comment expliquer aux clients d’où vient le papier : « L’arbre mâle introduit son pénis… » Un coup de chapeau à Ellie Kemper, l’impertinente réceptionniste. On a aussi la surprise de revoir dans le rôle de l’épouse du PDG une tête archi-connue, celle de Maura Tierney, l’interprète d’Abby Lockhart, l’infirmière devenue médecin des dix dernières saisons d’Urgences.

Peut-être le succès aux USA est-il dû, aussi, au caractère iconoclaste de la série qui tourne en dérision le travail et l’efficacité, glorifie ou pardonne aisément toutes les combines pour tirer au flanc ou repousser toujours plus loin les décisions à prendre, qui regarde l’entreprise comme une cour de récréation… toutes choses plutôt politiquement incorrectes de l’autre côté de la mare aux canards ? Les scènes tournées hors de l’espace de travail fustigent le mode de vie et les idées reçues des middle classes américaines.

La qualité des dialogues, une succession d’idées farfelues, voilà qui ajoute aux atouts de cette série, qui ne vaut pas tant pour sa réalisation, très peu inventive, avec d’incessants zooms avant-arrière plutôt lassants (voir, notamment, l’épisode 13). Si quelques épisodes de la saison 8 manquent un peu de tonus et d’inspiration, l’ensemble reste plutôt divertissant.

Édition - 7,5 / 10

L’édition Blu-ray, disponible en région A depuis la saison 5, n’a pas été prévue pour l’Europe.

Côté présentation, voici quatre DVD dans deux slim boxes, glissées dans un étui cartonné.

Le choix, discutable, a été fait de priver la version originale du son multicanal, réservé au doublage en français.

L’éditeur n’a pas lésiné sur la quantité des suppléments, tous en VO avec sous-titres français optionnels : réparties sur les 4 disques, 22 scènes coupées, dont la durée cumulée frise les 90 minutes, un bêtisier (18’23”), des webisodes (6’24”), dont l’un avec un sympathique clip musical et des pubs pour le 46e Super Bowl (3’28”).

L’image est bien définie, avec des couleurs vives et bien étalonnées. Si le tournage en studio, sous éclairage artificiel, réduit les risques, les quelques scènes tournées en extérieur, dont celle du pique-nique, n’appellent aucun reproche.

Le son de la version originale restitue les dialogues avec clarté, mais rend les voix plus mates et la musique un peu plus étriquée. Si le doublage pas toujours inspiré ne vous rebute pas, préférez la VF.

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
7,5 / 10
Avis

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Philippe Gautreau
Le 15 avril 2013
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