360 (2011) : le test complet du DVD

Réalisé par Fernando Meirelles
Avec Anthony Hopkins, Jude Law et Rachel Weisz

Édité par Wild Side Video

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Le 31/05/2013
Critique

De Vienne à Rio, en passant par Phoenix, Londres ou Paris. Une dizaine de personnages, au passé parfois trouble, vont se croiser dans un manège vertigineux. Des désirs inavoués ou refoulés, des passions vécues ou espérées, des pulsions fatales. Leurs existences vont s’entrechoquer et redessiner leurs parcours, pour le meilleur et pour le pire.

Avec 360, le réalisateur Fernando Meirelles (The Constant Gardener, Blindness, La Cité de Dieu), adapte la célèbre pièce de théâtre écrite en 1897 par Arthur Schnitzler, La Ronde, ayant à l’époque défrayé la chronique en raison de son caractère sexuel explicite. Déjà adapté au cinéma par Max Ophüls et Roger Vadim, la version de Fernando Meirelles repose essentiellement sur son casting international quatre étoiles : Jude Law, Rachel Weisz, Ben Foster (le plus intense du film), Moritz Bleibtreu, James Debbouze, François-Xavier Demaison, Anthony Hopkins pour les plus connus ont répondu à l’appel. Tout ce beau monde est réuni sous la caméra souvent virtuose du réalisateur brésilien. Les échanges entre les personnages d’origines différentes, mais tous liés et dépendants les uns des autres se croisent d’un pays à l’autre, Autriche, France, Angleterre, Slovaquie dans une valse souvent étourdissante mais qui laisse totalement l’émotion de côté.

Tragédie romantique, histoire d’amour nostalgique, thriller (la partie la plus faible), 360 est un film choral qui reste froid, glacé même, les comédiens semblent figés, s’apparentent à des marionnettes se débattant pour prendre vie dans une mécanique extrêmement réglée, mais n’ont finalement que peu d’occasions de briller malgré le cadre pourtant léché du réalisateur et de son chef opérateur Adriano Goldman (Sin nombre).

Alors, certes le film est élégant et joliment mis en scène, Fernando Meirelles possède un sens plutôt dingue du cadre, mais bien qu’excellent technicien, il en oublie complètement ce qui fait la substance de tout film qui se respecte, l’âme. Ce qui est d’autant plus regrettable pour un film censé parler des relations humaines, du rapport amoureux et de la sexualité…

Présentation - 3,5 / 5

Le test a été réalisé sur check-disc. Le menu principal, animé, lumineux et musical, reprend le graphisme de l’affiche française du film. Signalons la laideur de la jaquette, mettant faussement en avant Jude Law et Rachel Weisz (Jamel Debbouze tente de se faire une place à gauche) puisqu’ils sont loin d’être les plus présents à l’écran. En regardant de plus près, on se demande si les graphistes n’ont pas repris un des visuels américains d’In the Air de Jason Reitman In the Air.

Bonus - 0,5 / 5

Complètement passé inaperçu dans les salles françaises avec 54.000 entrées au compteur, Wild Side ne semble pas croire au potentiel du film dans les bacs puisqu’on ne trouve en tout et pour tout qu’une bande-annonce, des liens internet et les crédits du DVD.

Image - 4,0 / 5

Sans surprise, le master de 360 est bichonné par Wild Side, spécialiste du service après-vente de qualité. Le cadre subjugue dès les premiers plans, les couleurs froides et même parfois laquées sont superbes et le piqué souvent tranchant. Les contrastes sont assurés, denses et riches, les détails ne manquent pas, la copie est lumineuse et précise, le relief palpable, les séquences diurnes claires et la définition impressionnante. Toutefois, quelques séquences sombres apparaissent plus poreuses, le teint des comédiens demeure blafard ou cireux. La colorimétrie fait la part belle aux gammes bleues du plus bel effet et les volontés artistiques sont entièrement respectées. On ne comprend pas pourquoi certaines séries B ou même Z bénéficient d’éditions HD chez Wild Side alors qu’un film chiadé du point de vue formel comme 360 doit malheureusement se contenter d’une édition standard.

Son - 4,0 / 5

Sans réelle surprise, la piste anglaise DTS 5.1 mi-débit se révèle plus homogène, naturelle et dynamique que le mixage français Dolby Digital 5.1, plus dirigée sur les bruitages que les dialogues. La version originale n’est pas avare en petits effets latéraux (dans la rue, dans les aéroports) instaurant une spatialisation concrète, y compris du point de vue musical (excellente bande-originale) ou durant les moments plus intimistes, le caisson de basses intervenant aux moments opportuns. Il n’y a rien à redire non plus concernant la balance frontale, en anglais comme en français, qui bénéficie en plus d’une large ouverture des enceintes. La piste anglaise Dolby Digital 2.0 offre également un confort acoustique percutant et contentera ceux qui ne sont pas équipés sur les arrières. Le changement de langue est impossible en cours de route.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
Avis
Multimédia
360
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