Maman, j'ai raté ma vie (2012) : le test complet du DVD

The Guilt Trip

Réalisé par Anne Fletcher
Avec Barbra Streisand, Seth Rogen et Yvonne Strahovski

Édité par Paramount Pictures France

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Le 09/08/2013
Critique

Un jeune inventeur propose à sa mère de l’accompagner faire un tour du pays. Son but : la jeter dans les bras d’un de ses anciens amants…

Chorégraphe américaine passée avec succès à la mise en scène en 2006 avec Sexy Dance (qui a révélé Channing Tatum) puis le très bon 27 Robes en 2008 avec Katherine Heigl, Anne Fletcher a ensuite connu un immense carton international avec La Proposition. Son dernier opus n’a malheureusement pas connu d’exploitation dans les salles françaises. The Guilt Trip, honteusement rebaptisé Maman, j’ai raté ma vie dans nos contrées pour son arrivée immédiate dans les bacs, est pourtant une excellente comédie teintée de mélancolie, génialement campée par le duo Seth Rogen et Barbra Streisand.

L’alchimie entre les deux interprètes est parfaite et coule de source. La comédienne reprend pour ainsi dire son rôle de maman explosive de Mon beau-père, mes parents et moi, et se voit ici flanquée d’un grand fils de 30 ans, sortant à peine de ses études de chimie. Ce dernier décide de traverser les Etats-Unis avec sa mère, d’une part pour présenter une de ses inventions révolutionnaires, un nettoyant écologique, aux plus grosses firmes du pays, tout en espérant caser sa mère veuve avec son amour de jeunesse. Le voyage ne va évidemment pas se dérouler aussi paisiblement qu’espéré et chaque étape de ce road-movie va mettre à jour les joies et les peines de cette mère et de ce fils qui vont se rendre compte que les années ont passé sans qu’ils s’en rendent compte.

Produit par Evan Goldberg, scénariste de SuperGrave, Délire express, producteur de Funny People, 50/50 et co-réalisateur avec Seth Rogen de C’est la fin, Maman, j’ai raté ma vie est une comédie irrésistible, très attachante, bien mise en scène, joliment photographiée, absolument indispensable pour tous les fans de Seth Rogen qui ne cesse d’étonner de film en film par l’étendue de son talent, autant dans la comédie que dans l’émotion. Un très bon cru. Rattrapage obligatoire en DVD !

Présentation - 3,5 / 5

Le visuel de la jaquette est amusant et repris comme menu principal, fixe et muet.

Bonus - 3,0 / 5

Nous commençons cette interactivité par un making of bien conduit (7’), constitué d’images de tournage, d’interviews des comédiens, des producteurs et de la réalisatrice. Les images sur le plateau montrent l’osmose incontestable entre Seth Rogen et Barbra Streisand.

S’ensuivent deux débuts alternatifs (2’30) centrés sur l’enfance d’Andrew. Des images Super 8 sont commentées par Andrew qui explique avoir perdu son père très jeune, raison pour laquelle sa mère a toujours tout fait pour qu’il ne manque de rien, et surtout pas d’amour.

Dans le même style, une fin alternative est également proposée durant laquelle Andrew rencontrait à nouveau Joyce Margolis (Ari Graynor) et laissait envisager une idylle.

La section la plus importante demeure celle accordée aux douze scènes coupées (19’). Tout à fait dans le ton du film, ces séquences se révèlent très réussies et surtout très drôles, comme l’arrivée d’Andrew chez sa mère qui lui a acheté des boxers (on ne sait jamais), un dîner plus long avec les amies de Joyce, la séquence en version étendue du club des célibataires où Andrew tente de caser sa mère, d’autres discussions sur la route (avec green-screen), une prise de tête avec le GPS, etc.

L’interactivité se clôt sur un bêtisier sympathique (5’).

Image - 3,5 / 5

L’image est belle sans faire d’esbroufe. Le cadre large est habilement exploité, les couleurs sont chatoyantes bien que l’ensemble demeure un peu trop lisse et clair. Toutes les séquences en voiture ont été filmées sur fond vert et les paysages incrustés en postproduction. Malheureusement, cela se ressent car l’étalonnage manque d’harmonie, la gestion des contrastes est parfois aléatoire et le piqué aurait pu être plus mordant.

Son - 3,5 / 5

Les mixages français et anglais Dolby Digital 5.1 anglais et français ont tous deux un peu de mal à créer une spatialisation concrète et seule la bande originale bénéficie d’un semblant d’amplitude. Si les voix demeurent claires et distinctes, n’hésitez tout de même pas à monter le volume afin de bénéficier d’un confort acoustique suffisant. Certes, quelques ambiances naturelles parviennent à se faire entendre, mais l’action se révèle essentiellement frontale.

Crédits images : © Paramount

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm