L'Autre (1939) : le test complet du DVD

In Name Only

Réalisé par John Cromwell
Avec Carole Lombard, Cary Grant et Kay Francis

Édité par Éditions Montparnasse

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Le 09/09/2013
Critique

Alors qu’il traverse le pays, le New-Yorkais Alec Walker fait la connaissance de la jeune veuve Julie Eden dont il s’éprend rapidement. Mais Alec ne lui dit pas qu’il est marié à l’avare Maida. Alors que Maida lui refuse le divorce, Alec tombe gravement malade.

Immense succès de l’année 1939 devenu un classique de la comédie dramatique américaine de la fin des années 30, L’Autre demeure un grand film porté par un immense Cary Grant et la sublime et bouleversante Carole Lombard. La mise en scène de John Cromwell (Le Petit Lord Fauntleroy, Le Lien sacré) est inspirée et dynamique, les dialogues sont soignés, le couple star délicieux, et L’Autre trouve constamment le ton juste entre la comédie de moeurs - excellentes scènes légères du début - et le mélodrame romantique à caractère social de la seconde partie. Une fois n’est pas coutume, c’est l’homme qui est ici victime du destin et non pas la femme qui se montre nettement supérieure.

Marié à une femme qui ne l’a épousé que pour son argent, le personnage principal souhaite obtenir le divorce pour épouser celle qu’il aime, une jeune veuve et mère d’une petite fille. Mais c’est sans compter sur les obstacles mis sur leur chemin par la bonne morale pensante et surtout la part sombre et machiavélique de celle qui est bien décidée à avoir sa part du gâteau, surtout quand obtenir le divorce n’est pas chose aisée.

Cette femme est interprétée par Kay Francis, comédienne culte vue chez Leo McCarey, Lloyd Bacon, George Cukor, William Dieterle, qui est ensuite devenue l’actrice fétiche de John Cromwell depuis 1930. Son interprétation demeure magistrale. Par son ambiguïté, l’actrice parvient à créer une certaine empathie avec ce personnage en apparence doux et sensible, mais pourtant fourbe, cupide, manipulateur et odieux.

Soutenu par un souffle mélodramatique et une superbe photographie N&B, L’Autre est une oeuvre moderne, saisissante et indispensable pour tous les amoureux du cinéma.

Édition - 6 / 10

Le DVD est logé dans un boitier slim caractéristique de la belle collection RKO chère aux Editions Montparnasse, au numéro 133. Le menu principal est fixe et muet. Seule la version originale est disponible. Une fois n’est pas coutume, l’éditeur ne propose pas la présentation du film par Serge Bromberg.

En dépit de quelques menus accrocs, ce master 1.33 - 4/3 de L’Autre demeure fort plaisant à plus d’un titre. La copie est claire, propre, les contrastes sont souvent fermes et les blancs lumineux. Evidemment, quelques défauts de pellicule subsistent, tout comme certaines rayures verticales, points noirs et blancs, raccords de montage et autres scories minimes qui ont pu échapper à la restauration, mais ces anomalies se révèlent la plupart du temps anecdotiques. De plus la copie est relativement lisse et stable, et les fourmillements limités. La célèbre fossette de Cary Grant est habilement restituée et le piqué flatteur.

Seule la version originale comprenant des sous-titres français (amovibles) de couleur jaune est disponible. Hormis quelques fluctuations, la piste mono demeure intelligible, les dialogues sont clairs, la musique bien présente. Le souffle est limité, tout comme les saturations, et le confort acoustique est assuré.

Crédits images : © Editions Montparnasse

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm