Haute société (1933) : le test complet du DVD

Our Betters

Réalisé par George Cukor
Avec Constance Bennett, Violet Kemble Cooper et Phoebe Foster

Édité par Éditions Montparnasse

Voir la fiche technique

Avatar Par
Le 20/08/2013
Critique

Après son mariage avec un aristocrate anglais, Pearl Saunders, une riche héritière américaine, découvre que son mari ne l’a épousée uniquement pour sa fortune. Cruelle désillusion pour cette femme au coeur d’un petit monde clos sur lui-même, dont les affaires régulées avec insolence et machiavélisme atteignent des sommets d’absurdité mondaine.

Haute société est une oeuvre méconnue et injustement oubliée dans la filmographie de George Cukor. Sortie sur les écrans en 1933, cette divine satire féroce et pleine d’esprit de l’aristocratie britannique n’est pas sans rappeler Indiscrétions (The Philadelphia Story) que le réalisateur mettra en scène en 1940 pour le compte de la Metro-Goldwyn-Mayer. Comédie dramatique adaptée d’une pièce de théâtre de W. Somerset Maugham, n’épargnant personne et surtout pas son personnage principal incarné par la lumineuse Constance Bennett, Haute société plonge le spectateur dans un monde d’ironie, d’hypocrisie et de faux-semblants, clos sur lui-même, où le vernis dissimule la calomnie.

Depuis What Price Hollywood ?, réalisé l’année précédente, le style Cukor a pris son envol, les personnages, notamment féminins tiennent le haut du pavé, le rythme est endiablé, les répliques fusent à cent à l’heure et se chevauchent, les comédiens sont de vraies tornades capables de faire passer du rire aux larmes en dix secondes, les allusions sexuelles étonnent encore aujourd’hui. Les mesquineries, les retournements, les tours pendables sont au coeur de Haute société, dernier des quatre films de George Cukor pour le compte de la RKO sous la direction de David O. Selznick.

Présentation - 3,5 / 5

Le DVD est logé dans un boitier slim caractéristique de la belle collection RKO (au numéro 135) chère aux Editions Montparnasse. Après la courte présentation du film par Serge Bromberg, le menu principal est fixe et muet.

Bonus - 2,0 / 5

Producteur, réalisateur, directeur artistique, animateur de télévision et directeur de collection, Serge Bromberg intervient sur de nombreux titres de la collection RKO. En quelques minutes, notre interlocuteur replace Haute société dans la filmographie de George Cukor, tout en donnant quelques indications sur la carrière du cinéaste, les comédiens présents au générique, la production et les thématiques abordées.

Image - 3,0 / 5

Si quelques tâches, points et rayures verticales subsistent, le film de George Cukor se voit doté d’un joli master 1.33 restituant habilement la photo claire et vaporeuse. Ces partis pris engendrent certes un grain plus ou moins appuyé selon la luminosité de la séquence, mais la stabilité est de mise, y compris sur les fondus enchaînés, l’ensemble est plutôt propre, les blancs diaphanes et le piqué agréable.

Toutefois, de nombreuses saccades sont constatables sur les déplacements des personnages et quelques accrocs comme les raccords de montage ont échappé à la restauration. Cela reste anecdotique.

Son - 3,5 / 5

Seule la version originale comprenant des sous-titres français (amovibles) de couleur jaune est disponible. La piste mono demeure intelligible, les dialogues sont clairs, la musique bien présente. Le souffle est limité, tout comme les saturations, et le confort acoustique est assuré.

Crédits images : © Editions Montparnasse

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm