Ultimatum (1950) : le test complet du DVD

Seven Days to Noon

Réalisé par John Boulting
Avec Barry Jones, Olive Sloane et André Morell

Édité par Tamasa Diffusion

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Le 10/03/2014
Critique

Le professeur Willington exerce un chantage à la bombe auprès du gouvernement britannique pour que celui-ci arrête la fabrication d’une nouvelle arme de guerre. Le superintendant Folland découvre bientôt que le professeur n’a plus toute sa raison et qu’il risque de représenter un réel danger pour la population de Londres. La bombe est bel et bien cachée en plein coeur de la capitale…

Une fois n’est pas coutume nous commencerons cette critique par la fin en disant qu’Ultimatum est un chef-d’oeuvre absolument indispensable. Réalisé en 1950 par les célèbres frères jumeaux Boulting (Brighton Rock), John et Roy de leur prénom, Seven Days to Noon est un des plus grands thrillers britanniques des années 1950 et s’avère aujourd’hui toujours aussi moderne, captivant, palpitant et même excitant.

L’histoire de ce scientifique anglais, merveilleusement interprété par Barry Jones (Les 39 marches), qui s’échappe d’un centre de recherche en emportant une bombe atomique et qui envoie une lettre au Premier ministre britannique en menaçant de réduire à néant le centre de Londres s’il n’annonce pas la fin des recherches dans le domaine nucléaire, prend aux tripes du début à la fin. S’organise alors une traque par les agents spéciaux de Scotland Yard, pour essayer de dénicher et d’arrêter le savant fou, avec l’aide de l’assistant de ce dernier.

C’est d’ailleurs l’un des tours de force des frères Boulting, adopter le point de vue de tous les protagonistes, sans jugement moral, avec toujours une petite note d’humour so british qui sert de soupapes pour laisser au spectateur le soin de respirer dans cette course contre la montre.

D’une virtuosité et d’une rigueur ahurissantes - à l’instar de cette évacuation de la population laissant la ville complètement désertée afin de permettre à l’armée de la ratisser - Ultimatum est un film moderne et réaliste, qui n’a pas pris une ride, même s’il demeure en prise directe sur la préoccupation de son époque avec la course aux armements, l’action radicale de certains pacifistes, le péril nucléaire avec la fin de la Deuxième Guerre mondiale encore dans les mémoires et l’Angleterre qui porte encore les stigmates des bombardements Allemands.

Autant de thèmes très hitchcockiens dans l’âme, qui font toujours écho à l’actualité contemporaine, c’est dire si Ultimatum, caractéristique de la paranoïa ambiante des débuts de la Guerre froide, n’a pas vieilli. Ultimatum a été récompensé en 1952 par l’Oscar du Meilleur Scénario.

Édition - 6,75 / 10

Le DVD repose dans un superbe slim digipack cartonné qui comprend également un petit livret de 12 pages signé Francis Rousselet. En guise d’interactivité nous trouvons une galerie de photos et d’affiches, ainsi qu’une filmographie sélective de John et Roy Boulting. La sérigraphie du DVD est élégante, le menu principal fixe et musical fort soigné. Un très bel objet.

Tamasa Distribution nous permet de voir ou revoir Ultimatum, jusqu’alors inédit en DVD dans nos contrées, dans une très belle copie. Fort d’un master au format respecté 1.37 et d’une compression sans failles, ce DVD flatte souvent les rétines dès le générique d’ouverture. La restauration ne fait aucun doute, la stabilité est de mise, les contrastes d’une densité souvent impressionnante, les gris riches, les blancs lumineux et le grain original heureusement préservé. Le piqué est assez tranchant et les détails étonnent par leur précision notamment dans le rendu des textures. Hormis divers moirages constatables sur les costumes rayés, de légers fourmillements et des décrochages sur les fondus enchaînés, la copie reste solidement gérée tout du long.

Le confort acoustique est largement assuré par la piste mono d’origine, même à volume peu élevé. Seule la version anglaise est disponible, mais il n’y a aucune raison de s’en plaindre ! Ce mixage affiche une ardeur et une propreté remarquables, créant un spectre phonique fort appréciable. Les effets et les ambiances sont nets, la musique est mise en valeur, mais certains pics ou dialogues frôlent parfois la saturation. L’ensemble demeure homogène et les sous-titres français ne sont pas imposés.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
6,75 / 10
Avis

Moyenne

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Franck Brissard
Le 24 février 2014
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