Le Quatuor (2012) : le test complet du DVD

A Late Quartet

Réalisé par Yaron Zilberman
Avec Philip Seymour Hoffman, Catherine Keener et Christopher Walken

Édité par Metropolitan Film & Video

Voir la fiche technique

Avatar Par
Le 12/12/2013
Critique

Lorsque le violoncelliste d’un quatuor à cordes de renommée mondiale apprend qu’il est atteint de la maladie de Parkinson, l’avenir du groupe ne tient plus qu’à un fil. Entre les émotions refoulées, les egos et les passions incontrôlables qui se déchaînent alors, la longue amitié qui unit les quatre virtuoses menace de voler en éclats. À la veille du concert qui célébrera leur 25e et sans doute ultime anniversaire, seuls leurs liens étroits et le pouvoir de la musique peuvent encore préserver ce qu’ils ont construit.

Remarqué en 2004 avec son documentaire Watermarks, le réalisateur israélien Yaron Zilberman signe son premier film américain avec Le Quatuor, un joli drame porté par quatre grands acteurs qui n’ont pas besoin d’en faire des tonnes pour créer immédiatement une solide empathie avec les spectateurs, la divine Catherine Keener, Christopher Walken (magnifique), Philip Seymour Hoffman (superbe), et Mark Ivanir, comédien ukrainien aperçu dans une multitude de films et séries comme La Liste de Schindler, Mr. & Mrs. Smith, Jewish Connection.

Sur une histoire simple mais attachante, se déroulant dans une ville de New York recouverte de neige jusqu’au sommet des buildings, Yaron Zilberman met en scène des personnages liés entre eux par l’amour absolu de la musique classique, un quatuor à cordes mondialement reconnu depuis un quart de siècle, jusqu’à ce que l’un d’entre eux (Christopher Walken), le mentor et membre fondateur, apprenne qu’il est atteint de la maladie de Parkinson. C’est l’avenir de ce groupe, de cette famille, qui est compromis avec les intérêts personnels (ressentiment, jalousie, rivalité) jusqu’alors refoulés qui commencent à gangrener la cohésion unique du groupe, d’autant plus que leur morceau fétiche, le Quatuor à cordes numéro 14 en ut dièse mineur, op. 131 de Beethoven, requiert une osmose parfaite entre les musiciens qui l’interprètent.

Soyons honnêtes, les ressorts dramatiques du Quatuor font souvent penser à du vaudeville. Catherine Keener est mariée à Philip Seymour Hoffman avec qui il a eu une fille. Cette dernière, interprétée par la jolie Imogen Poots, entretient une relation cachée avec Mark Ivanir qui était jadis amoureux de la mère de la demoiselle, qui apprend cette passion. Tous ces éléments qui peuvent paraître « hénaurmes » et mécaniques passent finalement bien grâce au jeu des comédiens, à la superbe musique du film et à l’excellente séquence finale qui donne la chair de poule.

Édition - 6,25 / 10

Le test a été réalisé sur check-disc. Le menu principal est classe, animé et musical.

En guise d’intéractivité, nous ne trouvons qu’un lot de bandes-annonces et des liens internet.

Bien que le film soit complètement passé inaperçu dans nos salles, Le Quatuor bénéficie d’un master SD au transfert soigné et très élégant. Le piqué est soigné, la clarté de mise sur les séquences en extérieur avec de superbes panoramas sur la Grosse Pomme enneigée, un léger grain se fait ressentir sur les intérieurs ambrés, feutrés et chauds, le cadre large offre un lot conséquent de détails et la colorimétrie de la photographie - signée Frederick Elmes (Blue Velvet, Sailor et Lula) - opposant les teintes bleues et les gammes brunes est habilement restituée. Evidemment, la copie est d’une propreté immaculée, les contrastes sont denses, et malgré un sensible bruit vidéo, des moirages constatables sur les cordes des instruments, les meilleures conditions techniques sont réunies et la définition est exemplaire.

En anglais comme en français, les mixages Dolby Digital 5.1 parviennent à créer un bon confort acoustique, avec une plus grande homogénéité pour la version originale. Certes, la balance frontales-latérales profite surtout à la superbe musique classique et celle d’Angelo Badalamenti, mais quelques ambiances naturelles parviennent à percer sur les séquences en extérieur avec les bruits de la circulation new-yorkaise. Les voix sont claires, distinctes, solidement plantées sur la centrale, la spatialisation musicale systématique, chaque instrument du quatuor se détache aisément et le confort acoustique solide.

Crédits images : © Metropolitan Video

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
6,25 / 10
Avis

Moyenne

4,5
5
1
4
1
3
0
2
0
1
0

Je donne mon avis !

Avatar
Philippe Gautreau
Le 13 avril 2014
Pas de commentaire.
Avatar
Franck Brissard
Le 5 décembre 2013
Pas de commentaire.

Lire les avis »

Multimédia

Proposer une bande-annonce

Du même auteur
(publicité)

(publicité)