L'Eternel mirage (1947) : le test complet du DVD

Skepp till India land

Réalisé par Ingmar Bergman
Avec Holger Löwenadler, Anna Lindahl et Birger Malmsten

Édité par Artedis Films

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Le 15/02/2014
Critique

En tenue d’officier de marine, Johannes Blom revient dans le port où il séjourna sept ans plus tôt. Après une brève rencontre avec son ancienne amie Sally, il s’isole sur la plage et s’abandonne aux images du passé.

Même s’Il pleut sur notre amour n’a pas rencontré le succès escompté, Ingmar Bergman enchaîne immédiatement sur son prochain film, L’Eternel mirage, adapté d’une pièce du dramaturge finlandais Martin Söderhjelm.

Dans son film précédent, le réalisateur suédois prenait encore ses marques. Dans son opus suivant, son style commence clairement à apparaître, même si L’Eternel mirage demeure encore marqué par quelques références au cinéma français de Jean Renoir et surtout de Marcel Carné, notamment Le Quai des brumes et Le Jour se lève en ce qui concerne la forme du film et sa structure en flash-back. Les thèmes de la famille et du couple sont au centre de ce troisième film, magnifiquement cadré, photographié et interprété.

On voit ce qui a attiré Ingmar Bergman dans cette histoire, la douloureuse et violente confrontation entre un père et son fils, un officier de marine soumis aux ordres de son père, jusqu’à ce qu’ils se disputent l’amour d’une jeune femme. Le cinéaste filme les silhouettes en ombre chinoise, le ciel chargé de nuages menaçants, le reflet du soleil dans l’eau, les cheveux des femmes dans le vent, la solitude des êtres, des personnages qui rêvent d’une autre vie ou tout simplement d’une deuxième chance.

Voici une oeuvre totalement méconnue d’Ingmar Bergman, à connaître impérativement. A sa sortie en 1947, L’Eternel mirage se voit récompenser par la Mention Spéciale du Jury au deuxième Festival de Cannes.

Édition - 6,75 / 10

La jaquette est plutôt attractive, le visuel mettant en avant le couple principal. La notion « Palme des Palmes, Festival de Cannes 1997 » est évidemment trompeuse apposée au-dessus du titre. Du film qui nous intéresse. Le menu principal est animé et musical.

Dans la section des suppléments, Artedis propose le synopsis du film, les fiches technique et artistique, un lot de filmographies et une « bande-annonce » qui est en fait un extrait du film… sous-titré en anglais.

Le verso de la jaquette indique que le film est proposé dans une version restaurée et remasterisée en HD. Il faut dire que cela se voit car la copie est propre, claire et les contrastes sont à l’avenant. Alors certes, le master contient son lot de décrochages sur les fondus enchaînés, de flous sporadiques, de raccords de montage, mais le piqué est très agréable, le grain bien géré, les noirs denses, la définition correcte et les blancs lumineux. L’Eternel mirage est un film très rare, voire quasiment oublié et la sortie dans les bacs grâce à Artedis permet de (re)découvrir ce superbe film dans de bonnes conditions.

En ce qui concerne le son, L’Eternel mirage est proposé qu’en version originale sous-titrée en français, les sous-titres étant incrustés sur l’image et demeurent par conséquent inamovibles. Si un chuintement, des craquements et des sautes se font entendre de-ci de-là pendant 1h30, les dialogues restent suffisamment clairs et le souffle limité.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm