Réalisé par Frédéric Berthe
Avec
Gérard Depardieu, Virginie Efira et Atmen Kelif
Édité par EuropaCorp
L’annonce d’un tournoi international de pétanque organisé par le célèbre Darcy, va bouleverser la vie de Momo, et réveiller ses rêves enfouis par les aléas de la vie : devenir champion et vivre de sa passion. Galvanisé par sa rencontre avec Caroline, Momo va faire la paix avec lui-même et affronter les préjugés en se présentant à la sélection de l’équipe de France.
Le ressort principal de l’intrigue des Invincibles est que Mokhtar « Momo » Boudali est d’origine maghrébine. Ce qui ne plaît pas à tous, ni à Daniel Prévost, sélectionneur de l’équipe de France, encore moins à « son altesse », un émir qui subventionne l’équipe. Il exige un « Français de souche ».
L’humour raciste et sexiste du film pèse des tonnes et peine à faire sourire. La balourdise des dialogues est vite lassante, même si quelques répliques peuvent faire mouche, comme celle de Gérard Depardieu au début du film : « L’argent n’a pas d’odeur, mais quand on n’en a pas, ça se sent ! »
Quel que soit le mal que pouvaient se donner les acteurs, il était impossible de compenser la médiocrité du scénario et des dialogues et la banalité de la réalisation.
Ce qui n’empêche pas de sentir dans Les invincibles une fois de plus, le talent inné de Gérard Depardieu, d’Édouard Baer et, à l’occasion de quelques apparitions, de Michel Galabru et de Simon Abkarian.
Le keep case et le surétui sont illustrés par l’affiche du film. Menu principal, animé et musical, avec piste audio-description et sous-titres pour malentendants disponibles.
Trois petits suppléments : Ils sont joueurs de pétanque (7’), Ils sont amis (6’) et Ils sont acteurs (10’) n’apportent rien d’essentiel : un ex-champion de pétanque a appris à Gérard Depardieu et Atmen Kelif le lancer de boule, ce qui n’a pas empêché le recours à des trucages pour les carreaux et d’autres coups spectaculaires. On nous dit aussi qu’une franche camaraderie régnait sur le plateau.
L’image des Invincibles, aux couleurs saturées, correctement étalonnées, offre de bons contrastes, mais une définition moyenne.
Le son DD 5.1 procure des dialogues clairs et une utilisation discrète des enceintes surround, surtout sollicitées par l’accompagnement musical, parfois trop invasif. À saluer, néanmoins, la tenue de la musique originale composée par Evgueni et Sacha Galperine.
Crédits images : © EuropaCorp