Hijacking (2012) : le test complet du DVD

Réalisé par Tobias Lindholm
Avec Pilou Asbæk, Søren Malling et Dar Salim

Édité par Ad Vitam

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Le 04/03/2014
Critique

En plein océan Indien, le navire danois « MV Rosen » est pris d’assaut par des pirates somaliens qui retiennent en otage l’équipage et réclament une rançon de 15 millions de dollars. Parmi les sept hommes restés à bord, Mikkel, le cuisinier, marié et père d’une petite fille. Prisonnier et affaibli, il se retrouve au coeur d’une négociation entre Peter, le PDG de la compagnie du cargo et les pirates. Pour l’armateur, sauver ses hommes est un devoir. Mais le sang-froid et les millions suffiront-ils à ramener tous ses marins dans leur famille ?

Attention, grosse claque ! Après R (2010), Hijacking est le second long métrage du danois Tobias Lindholm, scénariste reconnu pour la série Borgen ou les films Submarino et La Chasse réalisés par Thomas Vinterberg. Aucun panneau en introduction n’indique que  » ce film est tiré d’une histoire vraie « , même si Hijacking s’inspire des prises d’otages réalisées par des pirates somaliens, banditisme maritime relayé dans les médias ces dernières années. Sans esbroufe inutile (on ne voit pas le débarquement des pirates), avec un réalisme brut - le film a été tourné au large des côtes kényanes pendant trois semaines, sur un navire ayant déjà subi les attaques de pirates, dans un climat tendu, surveillé par les autorités - une mise en scène implacable et une direction d’acteurs (superbes) hallucinante, Tobias Lindholm place le spectateur en tant que témoin des multiples négociations qui s’étirent sur plus de quatre mois, en lui dévoilant chaque côté. Sur le navire marchand où l’équipage est enfermé dans une cabine exiguë, sans possibilité de se laver ou d’aller aux toilettes, tandis que la tension monte dans les bureaux aseptisés de la compagnie du navire scandinave où l’armateur tente de garder son sang-froid pour calmer les ardeurs des ravisseurs.

Hijacking est une oeuvre électrique, un véritable thriller qui nous donne des crampes à l’estomac, nous fait ronger les ongles et bouger sur notre siège pendant 1h40. Le suspense est haletant, à son comble. Le réalisateur n’oublie pas de montrer l’espoir, les rares respirations durant cette séquestration (pirates lourdement armés et équipage font la fête autour d’un bon repas après des jours de privations), les désillusions, avec une empathie du spectateur qui n’a de cesse de se renforcer à mesure que les jours s’égrènent. Les comédiens, y compris non-professionnels choisis dans un souci d’authenticité, sont saisissants, en particulier Pilou Asbæk dans le rôle du cuisinier, ainsi que la star Danoise Søren Malling, déjà vu dans le superbe Royal Affair de Nikolaj Arcel, remarquable dans la peau du PDG, humain, prêt à tout pour sauver la peau de ses employés quitte à y laisser sa place.

Oppressant de par sa dimension quasi-documentaire, Hijacking l’est plus que son pendant américain, l’excellent Capitaine Phillips de Paul Greegrass, et sa sincérité est plus marquante. On en ressort les nefs en pelote. À ne rater sous aucun prétexte.

Édition - 6,5 / 10

Le test a été réalisé sur check-disc. Le menu principal est animé et musical. En guise d’interactivité, nous ne trouvons que la bande-annonce. Nous aurions apprécié quelques interviews ou un making of…

Dommage que Hijacking ne bénéficie pas d’édition HD car le DVD est vraiment très beau et restitue admirablement les partis pris esthétiques misant sur les teintes froides. Les séquences diurnes sont de fort bonne tenue, le piqué impressionnant, les contrastes denses et le cadre offre un lot conséquent de détails en tous genres, surtout quand l’équipage se rend sur le pont ou même durant les séquences de négociation dans les bureaux de la compagnie. La définition n’est donc jamais prise en défaut, la compression est solide comme un roc, heureusement d’ailleurs car la caméra est souvent mobile, et la clarté de mise. En un mot, superbe.

Le confort acoustique est assuré grâce au mixage danois Dolby Digital 5.1. Bien que rare, la musique bénéficie d’une belle spatialisation, le caisson de basses est utilisé à bon escient, les dialogues solidement plantés sur la centrale et la balance frontale fluide et limpide. Les plages de silence sont impressionnantes, notamment pour les scènes de bureau, les ambiances naturelles (les vagues qui s’écrasent sur la coque) ne sont pas oubliées et les effets annexes sont palpables. La piste française Stéréo est également de fort bon acabit et contentera largement ceux qui ne seraient pas équipés sur les enceintes latérales.

Crédits images : © Ad Vitam

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
6,5 / 10
Avis

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Franck Brissard
Le 14 février 2014
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