Réalisé par Mario Bava
Avec
Joseph Cotten, Elke Sommer et Antonio Cantafora
Édité par One Plus One
Le jeune Peter Kleist, descendant du baron Otto Van Kleist,
arrive en Autriche, et débarque dans le château de cet ancêtre
sanguinaire, tortionnaire avide de tortures et mort brûlé 300
ans plus tôt. A l’aide d’une incantation écrite sur un
parchemin en sa possession, Peter, aidé d’une jolie étudiante
rencontrée sur les lieux, va réveiller le baron et ses envies
morbides…
Situé vers la fin de la carrière de Mario Bava, « Baron
Vampire » (qui n’a de vampire que le titre français…)
représente la somme du style du cinéaste. L’histoire - sans
grande surprise - contient quantité d’éléments permettant à la
mise en scène très mobile de Bava de créer une ambiance
gothique et morbide à souhait : château, mort-vivant,
sorcière, malédiction, etc…
Chaque parti-pris de réalisation de ses précédents films
semblent se retrouver ici : les fameux zooms avant et
arrière, les cadrages obliques, la caméra presque constamment
en mouvement, les plongées et contre-plongées, les plans
caméra à l’épaule… : la mise en scène de Mario Bava semble
étonnamment moderne par sa diversité.
Les apparitions du baron mort-vivant sont particulièrement
efficaces, et le film entier baigne dans une ambiance
stressante et glauque, aidée par des décors très réussis, en
particulier la superbe salle des tortures dans la cave du
château.
Côté casting, on retrouve Elke Sommer, superbe actrice
d’origine allemande également présente dans
Lisa et le diable, tourné juste avant « Baron
Vampire » ; Joseph Cotten (en en fin de carrière), qui débuta
avec Orson Welles et Alfred Hitchcock ; et Massimo Girotti,
grand acteur italien qui fit une grande carrière dans son
pays. A noter les apparitions de Luciano Pigozzi, étonnant
sosie transalpin de Peter Lorre.
A noter que c’est la version européenne du film qui nous est
présentée, et non la version américaine tronquée.
Le menu d’accueil légèrement animé et musical installe
l’ambiance avec quelques effets sonores bienvenus. Les
vignettes du chapitrage sont animées. La sérigraphie du disque
se veut stylisée, mais reste néanmoins peu attrayante.
L’intégration des sous-titres (parfois décalés par rapport à
l’image et laissant de côté des phrases entières de dialogue)
sur la bande noire du bas de l’image empêchera le zoom sur les
téléviseurs 16/9.
Panoplie du baron : passage en revue des sévices
exercés par le baron, avec extraits du film diffusé dans un
encart. Original mais néanmoins inutile…
Affiches internationales cinéma (11) et vidéo (2) du
film.
Filmographies déroulantes et sélectives (avec textes de
présentation) de Mario Bava et des principaux interprètes
(Joseph Cotten, Elke Sommer, Massimo Girotti).
Court-métrage (6’34”, 4/3, 1/85), filmé en un seul long
plan séquence. Amusant et surprenant.
Bandes-annonces et extraits des autres films de la
série « Mario Bava » de l’éditeur, et de la collection
« Ciné-talents ».
Le master 4/3, le grain de la pellicule et la compression très
sommaire engendrent une définition inexistante, où seuls les
premiers plans sont nets.
La colorimétrie ne laisse passer que peu de nuance dans les
couleurs, et le contraste basique donne des noirs sans
profondeur.
Les quelques défauts de pellicule passent relativement
inaperçus.
La version mono anglaise (langue parlée par les acteurs) est
étouffée et sans relief.
La VF - également en mono - est nettement plus riche et plus
claire, laissant passer plus de détails et offrant à la bande
originale davantage d’ampleur.