American Stories (2012) : le test complet du DVD

Pawn Shop Chronicles

Réalisé par Wayne Kramer
Avec Paul Walker, Brendan Fraser et Elijah Wood

Édité par Metropolitan Film & Video

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Le 24/04/2014
Critique

Dans cette boutique de « prêteur sur gages » d’une petite ville du Sud des Etats-Unis, les clients risquent de mettre au clou beaucoup plus que ce qu’ils avaient anticipé. Un homme à la recherche de sa femme kidnappée, un couple de dealers, un sosie d’Elvis et de nombreux autres personnages haut en couleurs dont les destins sont liés par des objets en caution.

En 2004, le réalisateur Wayne Kramer nous avait emballé avec Lady Chance, qui offrait son premier rôle marquant à l’excellente Maria Bello. Le soufflé est retombé plutôt rapidement avec La Peur au ventre en 2006 et un Droit de passage honnête mais déjà oublié avec Harrison Ford. Pawn Shop Chronicles demeure inédit en France. Il connaît une sortie en DVD dans nos contrées et se voit rebaptiser American Stories. Dès les premières minutes, on comprend qu’une sortie dans les salles hexagonales aurait été suicidaire pour Pawn Shop Chronicles. Avec son humour noir, sa violence graphique, son ton très « américain  » et complètement décalé, le film n’aurait sûrement pas attiré grand monde. Néanmoins, Pawn Shop Chronicles a toutes ses chances d’éveiller la curiosité des spectateurs en quête d’une comédie barrée pour une soirée-DVD, à déguster avec un paquet de chips et une bonne bière. Car American Stories est un divertissement déjanté et potache dans lequel s’amusent des acteurs tels que Vincent D’Onofrio (prêteur sur gages qui regarde l’horloge tourner), Paul Walker (en braqueur cocaïné), Matt Dillon (époux vengeur à la recherche de sa femme disparue), Brendan Fraser (en sosie raté d’Elvis, qu’on prend pour Liberace), Elijah Wood (pervers qui se fait exploser ses dents du bonheur à coups de marteau) à coups de répliques absurdes.

La forme renvoie à la bande dessinée ou au film à sketches avec des actions qui se télescopent et partent dans tous les sens. En dépit d’un début un poil longuet et de l’inégalité des différentes parties, on se met finalement à apprécier cette série B bas-de-plafond, car après tout, le cinéma est fait aussi pour se reposer les neurones et de ce point de vue-là, American Stories tient toutes ses promesses. Vous n’en ressortirez pas plus intelligent, peut-être moins d’ailleurs, mais vous serez moins triste si vous être rentré dans le délire !

Édition - 6 / 10

Le test a été réalisé sur check-disc. Le menu principal est dans le ton du film, animé et musical.

En guise d’interactivité, nous ne trouvons qu’un lot de bandes-annonces, des liens internet et un commentaire audio non sous-titré du réalisateur accompagné du scénariste.

Ce master offre des conditions de visionnage banales et sans esbroufe. Le cadre est plutôt élégant, la colorimétrie est bien agencée, chatoyante et vive, mais la définition demeure passable, même sur les nombreux plans rapprochés. La clarté est de mise, les contrastes corrects, la copie d’une propreté immaculée, cependant le piqué manque de précision, un bruit vidéo demeure constatable, tout comme un grain plus ou moins géré et certaines séquences apparaissent plus ternes que d’autres. Néanmoins, ce DTV chez un autre éditeur n’aurait pas connu le même traitement technique ou même une sortie dans les bacs.

Les pistes anglaise et française Dolby Digital 5.1 parviennent à distiller ici et là quelques ambiances. Toutefois, la plupart des séquences reposent sur les dialogues et les mixages se concentrent souvent sur les enceintes avant. Il ne faut pas vous attendre à des effets explosifs, bien que le film aurait pu le permettre parfois, la spatialisation est essentiellement musicale, les effets latéraux sont rares et il faut attendre la fin du film avec le show Elvis Presley pour que le caisson de basses prenne la peine de distiller quelques vibrations. Les voix des comédiens manquent de punch en version originale, contrairement à la piste française qui les met un peu trop à l’avant. Le confort acoustique est quand même assuré tout du long.

Crédits images : © Anchor Bay Films

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm