Réalisé par Mario Bava
Avec
Elke Sommer, Telly Savalas et Alessio Orano
Édité par One Plus One
Touriste en Espagne, Lisa, après avoir rencontré un homme
ressemblant étrangement au diable figurant sur une peinture
murale d’une église, se perd dans les rues de Tolède, et se
retrouve dans une maison habitée par ce même homme, serviteur
d’une mère aveugle et de son fils, qui reconnaissent en elle
l’ancienne compagne disparue de ce dernier…
Oeuvre marquante de Mario Bava réalisée en 1972 (donc en fin
de sa carrière), « Lisa e il diavolo » synthétise les thèmes
récurrents du cinéaste. Le romantisme succède au macabre,
voire se mélangent (comme lorsque Maximilien fait l’amour à
une Lisa endormie, tout à côté du squelette décomposée de sa
précédente compagne), la violence est soudaine et extrême,
l’ambiance baroque, l’érotisme (certes discret) est présent.
L’habile scénario de Mario Bava et du producteur Alfredo Leone
nous entraîne d’un monde réaliste (le nôtre) vers un monde
onirique (le final surprenant laisse peu de doute), Bava
utilisant sa mise en scène inventive (voir le nombre important
de reflets : miroirs, eau) pour nous surprendre et nous tenir
dans une atmosphère lourde et angoissante, sur de superbes
images.
Déçu de l’accueil plus que mitigé du public lors de sa sortie
et influencé par le succès de L’Exorciste, Alfredo Leone
tourne des scènes supplémentaires (aidé de Bava pour certaines
d’entre elles), remonte le film, et nous livre en 1974
La Maison de l’exorcisme, qui n’a plus que peu de rapport
avec l’original et qui perd toutes ses qualités.
Un menu animé et musical met doucement dans l’ambiance
angoissante du film. Les vignettes du chapitrage sont animées.
La sérigraphie du disque se veut stylisée, mais reste
néanmoins peu attrayante.
L’intégration des sous-titres sur la bande noire du bas de
l’image empêchera le zoom sur les téléviseurs 16/9.
Présentation du film par un texte déroulant, distillant
au passage quelques informations sur le cinéaste.
Affiches et photos d’exploitation de « Lisa et le
diable » et de La Maison de l’exorcisme.
Filmographies de Mario Bava et des principaux
interprètes (Telly Savalas, Elke Sommer, Gabriele Tinti, Sylva
Koscina).
Court-métrage (4’04”, 4/3, 1.85), certes hilarant mais
sans réel rapport avec le film (peut-être l’horloge… ?).
Bandes-annonces et extraits des autres films de la
série « Mario Bava » de l’éditeur, et de la collection
« Ciné Talents ».
Une horreur !!!
Un master 4/3 (1.85) et un encodage qui donne l’impression de
regarder une vieille VHS. Aucune définition (aucun détail de
l’image n’est visible), une compression qui fait trembler les
arrières-plans et qui génère une rémanence au moindre
mouvement de caméra, une colorimétrie laide à faire peur…
Rien ne vient sauver ce transfert, sauf une pellicule bien
préservée (mais ça se voit à peine !).
Une version anglaise mono un peu sourde, avec quelques
désynchronismes par rapport à l’image.
Une VF au volume plus poussé, ce qui fait ressortir le
grésillement permanent en bruit de fond.