Funny Ha Ha (2002) : le test complet du DVD

Réalisé par Andrew Bujalski
Avec Kate Dollenmayer, Christian Rudder et Andrew Bujalski

Édité par Contre-Allée

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Le 15/04/2014
Critique

Marnie vient d’avoir son diplôme mais elle n’a pas perdu ses habitudes d’étudiante en ce qui concerne l’alcool et les hommes. Si on ajoute son incapacité à trouver un emploi stable, sa situation n’est pas reluisante, pourtant elle s’amuse !

Funny Ha Ha est le premier long métrage d’Andrew Bujalski, tourné en 2002.

Andrew Bujalski est le porte-drapeau du courant « mumblecore » (de mumble, marmonner), un cinéma naturaliste avec peu de moyens, des acteurs non professionnels, des dialogues souvent improvisés et peu ou pas de musique.

Ce courant, apparu aux USA à la fin des années 70, a probablement ses lointaines origines dans la Nouvelle vague en France, particulièrement dans le cinéma d’Éric Rohmer.

Funny Ha Ha suit, pendant quelques jours, la valse-hésitation de Marnie à son entrée dans la vie d’adulte « responsable ».

Les ambitions professionnelles de Marnie ne sont pas démesurées : n’importe quel job fera l’affaire s’il est permanent. Pas facile…

Pas facile, non plus, côté coeur. Lueur d’espoir quand Alex semble vouloir renouer avec elle, vite éteinte quand elle apprend qu’il s’est soudainement marié.

On est vite pris par la véracité du regard porté par l’auteur sur la vie quotidienne de personnages ordinaires, par la spontanéité des acteurs. Andrew Bujalski s’est investi tout entier dans ce film dont il est le réalisateur, le scénariste, le monteur et dont il tient le rôle de Mitchell, amoureux de Marnie.

Servie par des dialogues bien écrits, alternant drôlerie et mélancolie, Funny Ha Ha est une comédie douce-amère portant un regard bienveillant, mais sans complaisance, sur des personnages légèrement paumés, légèrement immatures, plutôt sympathiques.

Édition - 7 / 10

Le DVD est logé dans un digipack épais de 6 mm. Sur la couverture, un portrait dessiné de Marnie se tenant la tête, songeuse, très emblématique du film.

Le menu animé et sonore laisse peu de choix : le film est disponible seulement en version originale avec sous-titres français optionnels, placés un peu trop haut sur l’image.

Les suppléments se limitent à une présentation de deux minutes du film lors de son premier passage à la télévision canadienne, par un vampire, au temps de Halloween.

À part ça, les bandes-annonces de la « mumblecore collection » de Contre-Allée : des trois premiers films d’Andrew Bujalski, Funny Ha Ha, Mutual Appreciation et Beeswax, ainsi que de de Joe Swanberg. Et pour finir, le catalogue Contre-Allée montrant les affiches et bandes-annonces de 8 films, tous inédits, proposés par la toute jeune maison d’édition.

L’image (1.33) est propre, avec des couleurs franches et bien contrastées. La définition moyenne n’est pas vraiment gênante, le film étant fait, pour l’essentiel, d’une suite de plans rapprochés. Seules les scènes nocturnes sont affectées par des noirs bouchés. Léger fourmillement, très supportable.

Le son DD 1.0 restitue assez clairement les dialogues, au timbre un peu sec. Un bruit de fond dû aux conditions de prise de son en direct se fait entendre, assez discrètement toutefois, dans la plupart des séquences.

Crédits images : © Contre-Allée

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
7 / 10
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Philippe Gautreau
Le 15 avril 2014
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