2 Broke Girls - L'intégrale de la saison 1 (2011) : le test complet du DVD

Max, de petit boulot en petit boulot, est aujourd’hui serveuse dans un restaurant minable de Brooklyn. Débarque un beau jour une nouvelle collègue de travail habillée en Prada, Caroline, obligée, depuis que son père escroc est derrière les barreaux, de changer radicalement de vie, faite jusque-là d’oisiveté et de grand luxe…

2 Broke Girls arrive à sa quatrième saison. Cette série a été créée, écrite et produite en 2011 par Whitney Cummings (elle a créé la même année une autre sitcom appelée… Whitney) et par Michael Patrick King, créateur de Mon comeback, coproducteur et coscénariste de Sex and the City dont il réalisa aussi les deux versions pour le grand écran.

2 Broke Girls joue sur le contraste entre deux personnages placés dans la même situation (serveuses dans un restaurant qui sent le graillon) mais très dissemblables : Max, petite brunette à la poitrine avantageuse (qui lui a été donnée pour compenser une personnalité pas toujours avenante), fauchée de naissance, se débrouille toujours pour retomber sur ses pattes et sort ses griffes si on l’agresse, bien qu’elle soit bien plus sensible qu’elle ne le laisse paraître.

En face d’elle, Caroline, une grande blonde, ayant toujours vécu dans une opulence de mauvais goût avant de se retrouver brusquement démunie de tout, naïve (mais coriace à l’intérieur) et moyennement futée en dépit de son diplôme de management, doit tester ses facultés d’adaptation à un nouvel environnement.

Si les 2 Broke Girls (les filles fauchées) imposent le respect, ce n’est pas tant pour leurs bonnes manières : elles ont toutes deux la langue bien pendue et osent appeler un chat un chat. Gare aux retours de manivelle pour ceux qui ne sauraient pas garder leurs distances ou auraient la main trop baladeuse. Oleg, le garçon de cuisine qui ne pense pas beaucoup, mais ne pense qu’à « ça », sait de quoi je parle.

Le sel de la série est dans les dialogues en rafales, truffés de jeux de mots, très souvent intraduisibles, qui tombent inévitablement à plat dans le doublage français. Celles et ceux suffisamment à l’aise en anglais, mais pas trop, seront aidés par les sous-titres dans cette langue.

En arrière-plan, une large biodiversité avec la clientèle bariolée du restaurant et les personnages récurrents : Han Lee, le minuscule propriétaire asiatique qui s’est rebaptisé « Bryce » Lee. Peach, la mère qui délègue si bien la garde de ses jumeaux qu’elle en oublie où est leur chambre ! J’allais oublier Chestnut, le cheval de Caroline, installé dans la minuscule courette, qui s’invite parfois dans l’appartement.

2 Broke Girls étant étiquetée « tous publics », il peut être utile de préciser qu’elle manie un humour très direct, pas du tout politiquement correct et qui descend très fréquemment au-dessous de la ceinture. Trop prudes, s’abstenir !

Les autres auront du mal à ne pas éclater de rire.

À propos de rire, épinglons le « rire en boîte » qui salue régulièrement les saillies de Max et Caroline : on croyait pourtant la chose disparue à jamais…

Les 24 épisodes de 20 minutes tiennent sur trois DVD (la version Blu-ray n’a pas traversé l’Atlantique) logés dans un boîtier inséré dans un surétui.

Un menu fixe à pictogrammes propose la version originale (DD 5.1, avec sous-titres français optionnels, trop haut placés) et un doublage en français (DD 2.0 stéréo).

Deux suppléments (VOST, 14’) : 2 Girls Going 4 Broke (14’), un peu promotionnel, mais plutôt sympathique sur les intentions des contributeurs avec quelques extraits révélateurs de l’esprit de la série. Puis, quelques scènes coupées (6’). Ces suppléments sont en version originale sous-titrée.

L’image, un peu douce, aux couleurs chaudes, s’accorde parfaitement au caractère intimiste de la série, essentiellement tournée en studio.

Le son DD 5.1 de la version originale procure une parfaite clarté des dialogues. Les enceintes latérales ne sont vraiment sollicitées que par l’accompagnement musical. Les dialogues du doublage français sont mis plus en avant. Encore une fois, seule la VO permet de capter tout l’humour de la série.

Crédits images : © Warner Bros. Television